Les aventures de Dollykitten, épisode 8

LES ALÉAS D’UNE AVENTURIÈRE

La valeur n’a rien de brillant, elle se reconnaît lorsqu’on a galéré…

On parle souvent de toutes les belles choses qui nous arrivent, on montre le beau côté de notre vie, notamment sur les réseaux sociaux. Mais durant les voyages les aléas arrivent toujours, et les « marionnades » d’autant plus!

Mon séjour à Wellington s’était dans l’ensemble bien déroulé. Dans l’ensemble oui, mais pas totalement. Je ne vais pas mentir en disant que je vivais un rêve éveillé. Mais je profitais de cette période de pause, seule avec moi-même pour réfléchir à la vie que j’avais laissé en France et penser à ce que je souhaitais vivre par la suite. J’étais en quelque sorte à un tournant, ou plutôt à un virage de 180 degrés de ma vie, j’avais de multiples choix qui se présentaient quant à ce que je souhaitais devenir et accomplir, j’étais emplie de doutes et d’incertitudes.

Les gens blâment parfois les autres pour les conséquences de leur propre vie. Je reste persuadée que nous restons maîtres de notre destin et que se sont nos choix qui construisent la vie que nous avons. Je suis personnellement une accro de la liberté, j’ai besoin de me sentir des ailes pousser et d’avoir la possibilité de faire ce que je veux quand je le veux. Mais parfois la vie ne nous apporte pas ce qu’on veut, mais ce dont on a besoin.

Certaines personnes se retrouvent malgré elles avec des contraintes de la vie, qui les empêchent de se sentir libre. D’autres personnes arrivent néanmoins, à passer au-dessus et aller au-delà. De mon côté, j’ai enchaîné quelques soucis de panne avec ma voiture quelques semaines après mon arrivée en Nouvelle Zélande.

Mais ce n’était pas tout. J’ai aussi enchaîné les rendez-vous médicaux. En arrivant après deux semaines je me suis rendu compte que quelque chose n’allait pas et je suis allée consulter un docteur. Après plusieurs examens celui-ci m’a confirmé que j’allais devoir enchaîner beaucoup de rendez-vous médicaux.

J’avais heureusement pour moi, contracté une bonne assurance santé avant mon départ qui couvrait l’essentiel de mes rendez-vous. C’est dans ce genre de moment qu’on se rend compte à quel point l’administratif bien que contraignant, peut être particulièrement indispensable.

Une semaine avant mon départ d’Auckland, j’étais en route pour récupérer quelques affaires avant d’aller à l’hôpital, à la suite de l’inquiétude du docteur qui souhaitait me faire éventuellement opérer. Comme un malheur n’arrive jamais seul selon l’adage c’est à ce moment-là que ma chère et tendre Beetle décida de tomber en panne pour la 3ème fois!

J’ai toujours eu de la chance dans mes petits malheurs : après m’être rendue en Uber à l’hôpital, ils me laissèrent finalement repartir avec l’autorisation de quitter Auckland et la promesse d’aller consulter un médecin, une fois arrivée à Wellington.

J’ai donc finalement débuté mon voyage vers le sud à travers Hobbiton, Taupo et Napier. En arrivant à Wellington je suis allée consulter des médecins et effectuer des examens jusqu’à la veille de mon départ 3 semaines plus tard. Mon trajet en ferry entre les deux îles était réservé, j’étais prête à repartir en vadrouille et vivre mon rêve néo-zélandais. Je devais effectuer, juste avant de partir, un dernier examen médical qui cette fois-ci m’envoya directement à l’hôpital pour une opération d’urgence.

On pense que ce genre de choses n’arrive qu’aux autres, et pourtant !

Je pensais très fort à mon assurance santé qui devait se mordre les doigts et se dire que j’étais la pire cliente possible ! De mon côté j’étais bien contente d’y avoir souscrit.

La veille de mon opération j’ai dû attendre 24h pour avoir l’autorisation de manger. C’est totalement désespérée, que j’ai vu l’infirmière m’apporter un sandwich triangle et un yaourt. Je ne mange pas de gluten ni de lactose… En frustration totale j’ai monté un plan élaboré d’évasion de l’hôpital avec l’aide de ma meilleure amie au téléphone. La base du plan était de récupérer mes clés restées à l’accueil d’un autre service de l’hôpital. C’est donc à minuit que j’ai fait le tour de l’hôpital pour retrouver mes clés, que je me suis rendu compte que l’accueil était (bien évidemment) fermé et que finalement j’ai jeté mon dévolu et dévalisé un distributeur à confiseries …

Le lendemain le moment de l’opération était arrivé, j’appréhendais d’autant plus que j’étais sous anesthésie générale. C’est au moment de l’endormissement que tout un tas de pensées me traversèrent l’esprit et que je pus profiter pleinement de l’effet de l’anesthésie en réalisant pourquoi certaines personnes étaient accros aux effets des drogues…

Si je vous écris aujourd’hui c’est qu’il semblerait que j’ai survécu à l’opération ! J’ai profité de mon séjour à l’hôpital pour que la diva que je suis, se fasse dorloter par les infirmières qui me médicamentaient aussi souvent que je leur réclamais.

C’est après trois jours, que je quittais l’hôpital avec l’interdiction de voyager et donc de quitter Wellington, l’interdiction de conduire pendant 3 semaines, et bien entendu la perte de mon billet de ferry non utilisé et non remboursable.

J’ai donc passé les trois semaines suivantes chez mon ami Ivan, à tenter d’occuper mes journées en attendant de pouvoir continuer mon aventure vers l’île du sud. Une formidable excuse pour dormir pendant des heures, passer une nuit entière à finir la 2e saison de Stranger Things ou swiper sur Tinder pour passer le temps.

Devoir enchaîner des rendez-vous médicaux dans un nouveau pays et dans une langue qui n’est pas la vôtre n’est pas chose facile. Devoir se faire opérer à l’autre bout du monde loin de sa famille et de ses amis n’en est pas une non plus. Et pourtant j’ai passé cette étape et j’en suis que plus forte et plus fière de moi. J’ai de plus reçu tout le soutien possible et inimaginable de mon entourage en France, ce qui me mit du baume au cœur.

Les trois semaines de convalescence sur le point de se terminer et mon nouveau billet pour l’île du sud a nouveau réservé, je me suis rendu, une dernière fois à l’hôpital pour retirer et soigner mes points de suture.

C’est ce jour-là, que je me suis enfin rendu compte, après 29 ans, que j’étais une véritable « drama queen ». J’en ai même fait rire les infirmières pendant qu’elles retiraient tous les points, un à un, et que je poussais des cris ridicules (avant même qu’elles aient commencé quoi que ce soit). Par chance ce jour-là, elles me donnèrent l’autorisation de quitter l’île du nord sans aucune restriction !

J’avais dû mal à y croire, après deux mois de rendez-vous et d’aléas divers j’allais enfin pouvoir voyager tranquillement et surtout profiter pleinement de mon séjour sans aucun rendez-vous ni obligations diverses.

C’est donc le cœur léger, le lendemain, que j’embarquasse ma voiture dans le ferry qui m’emmenait jusqu’à Picton, premier arrêt sur la deuxième île. Un énorme sentiment de liberté et de plénitude m’avait envahi. C’est dans ce genre de moment qu’on se rend compte à quel point la vie peut changer en un rien de temps et que la santé est la base du bien-être. J’étais donc bien décidée à oublier mes derniers soucis et à m’immerger totalement dans la suite de mon aventure seule à l’autre bout du monde.

Le temps était superbe et les paysages de l’île du sud qui apparaissaient petit à petit sur le trajet en ferry me donnaient un magnifique avant-goût de ce qui m’attendait pour la suite de mon voyage. Nous débarquâmes après 2h de trajet et j’ai conduit jusqu’à Nelson accompagnée d’un superbe couché de soleil. Je suis arrivée une heure plus tard à l’auberge de jeunesse qui se situait dans une ancienne maison. Je me suis installée tranquillement dans ma chambre déjà occupée par un jeune asiatique, qui n’a pas osé me parler.

Mon programme le jour suivant était de faire le tour des boutiques vintage et de visiter la ville pour ensuite continuer mon voyage au travers de toute l’île du sud, à la découverte de moi-même…

Pour suivre en temps réel mes aventures rendez-vous sur mes stories Instagram Dollykitten_Marion

relecture : Lady Honey Doll

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