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Catégorie : Portrait de Pin Up

J’ai vu, j’ai vaincu, j’en suis revenue

2021, je lâche tout !

Alors cet article sera-t-il publié car très (trop?) personnel et long en plus (Pfff!).

Mais il est peut-être temps de vous expliquer pourquoi je suis passée à cet extrême opposé, de la lumière à l’ombre.

Loin de moi l’idée de généraliser, ni d’affirmer que ma vérité sera la vôtre mais je vais vous parler de mon expérience.

Ne pas tomber dans l’extrémisme sous peine de devenir la Zemmour du rétro ou dans la familiarité à la Mrs Maisel même si cette dernière me caractérise beaucoup plus, oui, je dis beaucoup de gros mots.

Mais après tout, je suis déjà connu pour titiller les préjugés ou parler de Playmate sur ce groupe donc, vous êtes habitué.e.s.

Alors moi c’est Angéline, 36 ans, 3 chats et je suis une ex.

Oui une ex. Ex relookeuse rétro, ex pin’up, ex Miss Pin’Up, ex déléguée du comité Miss Pin’Up, ex photographe du comité, ex rédactrice d’un magazine pin’up… Une divorcée du rétro.

Rassurez-vous, nous nous sommes séparés en bon terme, je suis contente d’avoir de ses nouvelles mais ce n’est pas pour autant que je passerais mes vacances avec !

C’est donc avec une petite expérience et surtout beaucoup de recul que je vous parle de cette phase de ma vie.

Un peu comme on raconterait la période ingrate de son adolescence. Mais sans l’acné.

Je suis arrivée au beau milieu de ce fameux monde par hasard.

Avant tout, passionnée par l’histoire sous toutes ces coutures, j’ai acheté cette robe Hell Bunny comme on paierait une carte de membre pour rentrer dans un club sans le savoir, mais elle m’allait bien cette robe !

Sur les réseaux sociaux, je découvre que je ne suis pas seule à aimer les coupes Banned et l’atmosphère des années 50. Alors ma période préférée c’est les années 1910 mais c’est plus difficile à porter cent ans plus tard et finalement on m’a dit deux fois dans ma vie que je ressemblais à Dita quand je suis brune, donc ça passe !

Après tout, l’appellation Pin’Up, j’aime bien. Je fais mes premiers pas de « modèle », mes premières amitiés, je me sens à ma place, heureuse.

Mais les choses se sont gâtées plus tard quand j’ai élargi mon horizon en devenant maquilleuse sur un stand de relooking pin’up.

Un truc sérieux, avec une équipe de Paris, je suis la petite provinciale qui monte, qui monte… Je suis fière comme un paon !

C’est donc ça, la reconnaissance nationale ? Mais qu’est devenu mon joli petit monde merveilleux et hors du temps? Me voilà dans un microcosme d’apparence et d’hypocrisie…

Car oui le rétro n’est ni plus ni moins qu’un petit monde dans un grand univers. Et dans ce petit monde, se retrouve beaucoup de personnes qui n’ont pas réussi à briller dans le monde réel.

C’est mathématique, si on ne peut pas devenir « quelqu’un » dans la vie, il y a de plus grandes chances que l’on se fasse un nom dans une petite communauté.

Vous avez donc probablement déjà été confronté à ceux qui s’auto-proclament « la plus belle pin’up », « le roi de la fripe », « la meilleure boutique pin’up », « le meilleur photographe argentique de France », « le Dj électro-swing numero un », « le magazine retro de référence »…

Ah, vous connaissez ! Mais si dans ce petit monde glorieux il est plus facile de s’octroyer un titre, il est aussi plus aisé d’attirer les convoitises ou déclencher des guerres.

Dans ce microcosme où il est plus facile de briller ou du moins d’en rêver, je me suis brûlée.

Alors vous pensez que j’exagère, c’est peut-être le cas. Mais si je fais le bilan, en une décénnie, j’ai été insultée, harcelée, exploitée, dénigrée.

Et vous voulez rire ? Ca m’arrive encore parfois, sans que je ne demande rien « paf » on parle de moi.

Même si je pensais m’être totalement débarrassée après plusieurs douches des éclaboussures, c’est un peu comme l’herpès, ça revient !

Qu’ai-je fait ?

Et bien j’ai posé 5 ou 6 fois, j’ai maquillé des clientes dans des conditions de travail parfois à la limite du soutenable, j’ai remporté une écharpe (non pas une couronne heureusement!), et j’ai fait des photos, beaucoup, beaucoup de photos.

Ah oui et puis parfois je me suis rebellée. En fait c’est peut-être ça le problème.

Effectivement, quand on m’a traitée comme un chien, j’ai lâché mon équipe, quand on m’a harcelée, j’ai porté plainte, quand on m’a insultée, je me suis défendue, quand on m’a dénigrée, j’ai prouvé qu’ils avaient tort.

Cela en valait-il le coup ?

Et bien, sur le moment, j’ai chialé comme une gamine car je perdais mes privilèges d' »étoile montante » dans ce petit monde, mais dans la vraie vie, j’en suis plutôt fière.

Je ne suis plus modèle, je n’aime pas mon image et être confrontée à de nouveaux complexes sur papier glacé ne me réjouit plus vraiment.

Je ne suis plus maquilleuse, me casser le dos pour gonfler l’ego d’un photographe n’est plus necessaire quand on gagne sa vie dignement.

Je ne suis plus Miss, mais l’ai-je vraiment été un jour ? Vous vous en souvenez vous?

En même temps j’étais une piètre ambassadrice. C’est bien simple sur la photo de groupe je suis toujours celle qui se goinfre au buffet derrière.

Mais j’ai un peu perduré comme déléguée du comité Miss Pin’Up, parce que j’étais (un peu) moins exposée aux éclaboussures et bien sûr comme photographe pour ce même comité.

Comment je suis devenue photographe ? Et bien souvenez-vous, je voulais juste prouver à certains qu’ils avaient tort.

Croyez-moi, j’ai vraiment pris ma fonction de déléguée au sérieux ! J’ai d’ailleurs battu un record de longévité au sein du comité. Et c’était chouette ! Exténuant, mais chouette.

Bon j’ai eu parfois l’impression d’être une institutrice en dernière année de maternelle mais je l’ai vu comme l’opportunité de profiter des jolies tenues sans avoir à les porter. Oui les jupons me grattent le… Bref.

Je n’avais plus à subir une équipe ! Je pensais même pouvoir souffler un vent de plénitude sur ce groupe de femmes se lançant dans une aventure légère et atypique…

En fait ça a été l’inverse, je me prenais des bouffées de stress et de négativité.

J’avoue que ce genre d’ambiance extrêmement déplaisante je le ressentais moins sur une élection nationale mais alors en régionale… A croire que cette écharpe promet la vie éternelle.

Vous le voyez mon petit rictus nerveux quand j’entends en réponse à la question « Quelle est la qualité première d’une pin’up » : LA BIENVEILLANCE !

Beuargh !!! Pardon j’ai vomi mes coquillettes au jambon avant de les ravaler parce que je serrais les dents, je dois continuer de sourire !

Alors j’avoue que quand je vois un poster de Marilyn ou Bettie Page (oui je les prends pour exemple parce qu’elles ressortent beaucoup dans les discours ces deux-là) ça m’arrive de me dire « qu’est ce qu’elles sont bienveillantes !!! ».

D’ailleurs la dernière fois que j’ai été dans un bar avec ma petite robe noire un charmant monsieur m’a dit que j’étais sacrément bienveillante ! Comme quoi.

Passons. La bienveillance ? Sûrement le nom de la sauce sensée accompagner le menu que je lis parfois sous les photos des élues, entre brochette de thons et boudins.

Alors je vous rassure on y passe toutes ! Ah oui oui ! Toutes. Le boudin blanc de 2016, c’est moi ! Bon mon amour-propre a un peu morflé, l’auto-dérision m’a sauvée. En toute honnêteté, j’en ai vu, lu et entendu.

J’ai eu beau chanter en toutes les langues « Attention ! Ne sympathisez pas trop dans l’immédiat, vous verrez sur qui vous pourrez compter APRES l’élection » bah c’était un peu comme de pisser dans un violon !

Donc, forcément, certaines personnalités se révèlent, les clans explosent et les animosités se décuplent.

Bien sûr que l’on peut faire de belles rencontres sur ces élections ! J’en suis la preuve vivante, des amitiés solides et de jolies anecdotes se sont dessinées dans ces loges. Mais, pas que.

« Je me suis inscrite pour faire la rencontre de personnes passionnées comme moi. »

MOUAIS…

Après, je n’ai pas la science infuse, mais je peux vous donner au moins une dizaine d’autres moyens de rencontrer des gens qui ont la même passion que vous, et ce, sans avoir à traverser la moitié de la France, vendre un rein pour une robe de soirée, ni vous déclencher des insomnies ou un gros mal de bide dû au stress!

Mais, je n’ai pas la science infuse je répète ! On s’inscrit toutes pour la même raison : le challenge.

« Je suis trop petite pour Miss France, trop vieille pour miss Petite, trop jeune pour super Mamie, pas assez ronde pour Miss Ronde. Et si j’avais l’étoffe d’une Miss Pin’Up ? »

« Est-ce que moi aussi je pourrais être la meilleure dans un domaine, un domaine que je connais et que j’aime ? » Voilà ce que j’ai pensé.

On se lance à corps perdu dans ce nouveau défi, on se donne les moyens déjà de ne pas se décevoir et on se prête à rêver un peu: pourquoi pas moi pour une fois ?

L’hypocrisie, c’est de dire que l’on y va pas dans l’espoir de gagner. Pourquoi s’endetter sur 6 mois pour une robe qu’on ne portera qu’une fois (hors robe de mariée, j’entends bien) ?

Ce n’est pas un crime de vouloir se prouver des choses, de sortir de sa zone de confort et de vouloir montrer le meilleur de soit même.

Ce qu’il l’est, c’est de se mentir en disant que le verdict est injuste, car nous etions légitime, parce qu’on part gagnant.

La déception est humaine, mais la peur de l’échec et la remise en question reste à mon sens le meilleur des moteur pour se surpasser. Ce n’était peut-être pas votre heure ni le bon défi. Mais rabaisser les autres ne rend pas supérieur pour autant, croyez-moi.

Je me défends d’être empathe, mais tout ce que j’ai pu lire ou entendre ces dernières années m’ont un peu plus dégoûtée. Non pas du milieu, mais de l’humanité en général.

Je me suis donc détachée de l’humain en gardant le recul nécessaire pour faire les photos officielles du concours.

L’appareil me permettant tout de même malgré ma bonhomie, de conserver une distance. Mais même si je me sentais d’avantage protégée c’était sans compter sur une petite minorité de « confrères ».

Je me prends à nouveau la réalité du microcosme, le combat de celui qui sera le plus plébiscité recommence.

Je souligne qu’il s’agit d’une minorité car dans l’univers de la photographie, il y a vraiment de la place pour tous.

Nous avons tous des styles bien à nous et si nous ne faisons pas parti de la catégorie de ceux qui brandissent leur gros objectif tel un phallus pour montrer leur supériorité, nous savons reconnaître le beau dans les travaux de chacun, ce qui créé une solidarité et même, de belles amitiés entre nous.

J’ai eu cette chance et j’en suis reconnaissante.

Mais voilà que j’aspire sûrement à plus grand et plus sincère qu’un petit monde, j’embarque avec moi ce que j’ai pu récolter de plus sain: des amis sincères, des rires, de la volonté, de la maturité et surtout… La dévorante envie de leur prouver qu’ils ont tort.

Le rétro est un univers fabuleux qui comme pour tous les autres ne peut vous apporter que du positif si vous vous entourez des bonnes personnes, si vous restez vigilant et surtout vous-même.

Gardez à l’esprit tout de même que tout ce qui brille n’est pas d’or ! J’ai toujours rêvé de placer cette expression vielle de 350 ans dans un article.

Je vous écris dans l’ombre depuis le monde réel.

The Trust Maker

Crédit :

Photo couverture – Tiffany Fauvelle

Photo 1 – Tabatha Houguenague

Photo 2 – Bird Création

Photo 3 – Rock’n’Hell Photogrphy

Photo 7 – Laurent Caron

Photo 8 – Broche Lydie Cherry

Photo 10 – Solo Photographie

18 février 202118 février 2021

thepulpproject2 commentaires

Pin-Up, qui es-tu?

1 – Salut Ornella ! Pourrais-tu, en quelques phrases, te présenter ? Qui es-tu ? D’où viens-tu ? Que fais-tu ?

Hello hello ! Je suis Ornella ou Lady La Chameleón pour ceux et celles qui me connaissent via le milieu de la photo. Je suis une femme de 33 ans, passionnée et (très) curieuse. Je suis d’origine italienne et Louviéroise de naissance (Belgique). J’habite la région de Charleroi depuis dix ans. Je suis enseignante depuis 2009 (déjà!) mais ceci n’est qu’un aspect de ma personnalité et de mes activités puisque je suis aussi vendeuse de produits bio, modèle, poétesse, astrologie médicale et émotionnelle et enfin maman d’un petit Valentino de trois ans.

2 – Tu arbores un look retro / pin-up, peux-tu nous en dire plus à ce sujet ? D’où te viens cette envie d’adopter ce look ?

Mes influences sont nombreuses et diversifiées…

Dès mon plus jeune âge, j’ai été inspirée par les femmes de ma famille puisqu’elles ont toutes un look impeccable et soignent leur apparence avec style et élégance. Les talons et le rouge à lèvre étant, entre autre, leur signature.

Très jeune, je me suis intéressée à la mode. J’ai d’ailleurs un souvenir très précis : à cinq ans, je me revois assise sur la table de la cuisine familiale entrain d’observer mes ballerines noires vernies, j’étais anxieuse car je savais que bientôt elles allaient être trop petites pour moi. Mon coeur s’est vraiment serré à l’idée de me défaire de ces chaussures si jolies. Un peu fétichiste et alternative déjà à cinq ans, probablement….

Par la suite, j’ai littérallement été scotchée par la pin up cartoon la plus fatale de l’histoire du dessin animé : Jessica Rabbit du film « Qui veut la peau de Roger Rabbit ? »

Enfant, je rêvais de devenir ce genre de femme, plus crainte et respectée que populaire. Surtout que Jessica Rabbit est durement jugée et première suspecte dès le début du film : immédiatement, on se dit qu’une femme aussi irrésistible ne peut qu’être infidèle et cruelle surtout qu’elle a épousé un lapin complètement crétin (rires), en plus, l’enquêteur Eddie Valiant la surprend entrain de faire « picoti picota » avec le producteur d’Acmé (mon dieu, qu’est-ce-que c’est drôle!). Heureusement, on découvre durant le film qu’elle est bien plus vertueuse et elle-même déclare : « Ce n’est pas de ma faute si je suis dessinée comme ça ».

Ensuite, j’ai collectionné les poupées de la pétillante Betty Boop. En grandissant, j’ai craqué pour Audrey Hepburn et Marilyn Monroe.

À l’adolescence, j’ai découvert sur le net des clichés de Bettie Page. Après, j’ai littérallement adhéré à la culture pin up en général. Bien sûr, j’admire des icônes récentes qui ne sont pas forcément des pin up, mais néanmoins des femmes à part qui ont eu aussi un impact sur moi telles que Madonna et Lady Gaga.

Plus récemment, j’ai découvert aussi la culture drag qui regorge de « pinuperies » comme la somptueuse Violet Tchacki.

3 – Le but premier de cet interview étant d’aborder des personnes ayant un profil atypique et travaillant dans des milieux assez « stricts » (Éducation, justice, médical, etc…), pourrais-tu nous en dire un peu plus sur ton métier ?

Oui. Je suis professeur de mathématiques et d’éducation sociale au secondaire.

4 – As-tu réussi à imposer ton style aussi bien physique que vestimentaire dans ton métier ou es-tu tout de même obligée de faire quelques concessions ?

Oui oui ! Vu que ma transformation vers le style rétro (et aussi cartoonesque et décalé) s’est déroulée progressivement, j’ai absolument assumé tous mes looks vestimentaires, du bout de mon noeud papillon posé sur la tête jusqu’aux bouts pointus de mes cuissardes violettes. Une fois au travail, j’oublie mon apparence, je suis prof tout simplement. Je fais une seule concession : j’évite les cuissardes à talons aiguilles parce que c’est intenable toute la journée… je les porte le weekend ou durant les journées de formation par exemple. Donc, finalement, je ne fais aucune concession (rires).

5 – Ton look t’a-t-il déjà porté préjudice dans ton travail ? As-tu déjà reçu des réflexions mal venantes à son sujet ?

Mon look ne m’a jamais empêché d’être professionnelle et aucun parent d’élève n’est venu se plaindre durant mes dix années de carrière. Les enfants et les jeunes adorent les personnalités qui se démarquent, si en plus c’est coloré et punchy, ils vous voient comme un modèle à suivre, quelqu’un de branché et de cool.

Les enfants vous regardent avec des étoiles dans les yeux, les ados sont plus curieux et admiratifs. Mon apparence mais n’a jamais interféré avec ma position d’autorité.

L’originalité ne dérange que les adultes qui ont eux-mêmes un problème avec leur image et leur personnalité. Oui, j’ai déjà eu des réflexions et des regards (très) désobligeants. Seule une poignée d’idiots se sont permis de me juger (rires).

6 – Dans l’ensemble, dirais-tu qu’il a été plutôt facile ou plutôt pas évident d’imposer qui tu es dans ton milieu professionnel ?

Je dirai les deux. Facile car j’ai immédiatement tout assumé, rien caché, restée la même peu importe l’apparence. Mes styles vestimentaires ont intrigué beaucoup de mes collègues et tant mieux ! Au moins, j’ai vu leur vrai visage.

Les meilleurs sont venus à moi et nous sommes devenus bien plus que des collègues de travail, nous avons tissé des liens profonds basés sur des valeurs qui rejoignent le mileu pin up : bien-être, bienveillance, diversité, amitié et passion.

Pas évident car, étant différente, j’ai été exposée à du rejet dans ma vie en général mais ces personnes sont restées à la meilleure place qui soit : très loin de moi… ksss ! (rires)

7 – As-tu quelques petites anecdotes sympa (ou pas) à nous raconter qui te seraient arrivées au boulot ayant rapport avec ton style ?

Oh oui j’en ai deux même !

La première, c’est lorsque je suis venue travailler avec des chaussures jaunes à talons Bob l’Eponge, les réactions des enfants oscillaient entre le rire, l’admiration et le « wouaw c’est trop génial », c’était tellement comique !

A une époque, je portais de longues extensions roses. Quelques semaines plus tard, un de mes élèves portait une casquette à la récré, les autres enfants l’embêtaient. Une fois en classe, je l’ai rassuré et je lui ai dis que si sa coiffure était moche je lui dirai, que je serai sincère. Une fois la casquette enlevée, il avait effectivement une nouvelle coupe de cheveux et il avait demandé au coiffeur de lui faire une mèche bleue électrique… et c’était joli ! Je lui ai demandé s’il me trouvait ridicule avec mes cheveux roses, toute la classe a répondu non . Je l’ai complimenté et après, il n’a plus porté sa casquette. C’était tellement mignon.

8 – Merci beaucoup à toi d’avoir pris de ton temps pour répondre à cette interview. Pour la clôturer, aurais-tu un message à faire passer aux personnes ayant un style que la société pourrait définir comme « décalé » et qui n’osent pas s’affirmer dans le monde du travail ?

Si vous ne vehiculez pas de message haineux, faites-vous plaisir. On ne pourra pas vous en vouloir d’être vous-même. Rayonnez.

(Photographies : Steve Dehane @ La Table d’Or La Louvière / AquaLadie / Obsulta)

Vous avez un métier perçu comme très strict (justice, éducation, médecine, armée…). Vous voulez bien vous prêter au jeu de l’interview et nous montrer votre look à la ville comme au travail. Contactez-moi par mail à ink-me-kandy@live.fr avec en objet « Culture PinUp Interview + votre nom de PinUp ».
Attention il sera indispensable d’avoir au moins 5 photographies de très bonne qualité libre de droit à nous fournir dont une en format paysage pour la couverture de l’article.

21 janvier 202121 janvier 2021

thepulpproject1 commentaire

Pin-Up, qui es-tu?

Nouvelle rubrique!

KandySigns est partie à la rencontre de nos lectrices pour notre plus grand plaisir. Premier cobaye Yumy Frimousse qui nous parle de son expérience au quotidien et surtout dans son milieu professionnel.

1 – Salut Elody ! Pourrais-tu, en quelques phrases, te présenter ? Qui es-tu ? D’où viens-tu ? Que fais-tu ?

Bonjour, je m’appelle Elody,  mon nom de pin-up est Yumy Frimousse. Je suis maman épanouie de 2 enfants (de 4 et 8 ans) et j’habite dans l‘Eure (Normandie).

Sur le papier j’ai 42 ans, mais en fait à peine 33 dans la vie ! Ahah

J’ai choisi il y a 20 ans de devenir hôtesse de l’air (une vocation en clair) sur long courrier. Oui oui, c’est compatible avec la vie de famille, il suffit d’être (très) organisée.

2 – Tu arbores un look retro / pin-up, peux-tu nous en dire plus à ce sujet ? D’où te viens cette envie d’adopter ce look ?

Comme beaucoup de femmes, je ne me sentais pas bien dans mon corps, pleine de complexes, trop de ci et pas assez de ça… Des heures passées devant une armoire pleine de vêtements qui servaient à me camoufler.

Et puis il y a 10 ans, une amie organise une soirée déguisée sur le thème Grease / Dirty Dancing. Voulant bien faire les choses, je me suis rendue dans une boutique de vêtements vintage et en sortant de la cabine d’essayage c’est la révélation !

Je n’avais pas l’air déguisée mais j’étais moi, juste MOI.

Mes seins, ma taille, mon popotin et même mes jambes (que je déteste) : tout est mis en valeur. Une évidence, même si cela m’a pris du temps de le vivre au quotidien. De plus j’ai la chance d’avoir toujours été soutenue par mon homme.

3 – Le but premier de cet interview étant d’aborder des personnes ayant un profil atypique et travaillant dans des milieux assez « stricts », pourrais-tu nous en dire un peu plus sur ton métier ?

Dans mon travail nous portons toutes le même uniforme et nous devons être toujours coiffées, maquillées avec soin et manucurées.

Les codes sont assez stricts en matière de couleur de cheveux par exemple ou de couleur de vernis. Il y a une certaine rigueur, quand j’ai commencé on nous pesait même tous les mois.

Exit le laisser-aller et l’air débraillé, cela du premier « Bonjour » au dernier « Au revoir », ‪jusqu’à 18h‬ d’affilées, parfois malgré les nuits blanches et la fatigue.

4 – As-tu réussi à imposer ton style aussi bien physique que vestimentaire dans ton métier ou es-tu tout de même obligée de faire quelques concessions ?

Même en uniforme, j’ai réussi à imposer un peu de ma personnalité vintage / retro / pin-up : cela passe dans mon maquillage ou encore ma coiffure, avec l’aval de mes supérieurs s’il vous plaît !

5 – Ton look t’a-t-il déjà porté préjudice dans ton travail ? As-tu déjà reçu des réflexions mal venantes à son sujet ?

Quand je suis au travail (en uniforme donc), aucune reflexion désobligeante.

Il y a même des passagers qui reconnaissent mon côté un peu retro. Quand je suis en escale mes collègues sont curieux, quelques fois un peu surpris par mon look atypique…

Je dois aussi parfois me « justifier » d’être différente.

L’interrogation qui revient souvent est de savoir comment je fais pour m’habiller et où je trouve mes vêtements (Ni chez H&M, ni chez Zara, ça c’est sûr ), mais toujours avec bienveillance.

6 – Dans l’ensemble, dirais-tu qu’il a été plutôt facile ou plutôt pas évident d’imposer qui tu es dans ton milieu professionnel ?

Dans l’ensemble je dirais que j’ai été bien accueillie, les retours sont souvent positifs et quand bien même ils ne le seraient pas, cela ne changeraient rien pour moi.

Je m’assume telle que je suis.

7 – As-tu quelques petites anecdotes sympa (ou pas) à nous raconter qui te seraient arrivées au boulot ayant rapport avec ton style ?

Un jour où j’étais à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, à l’hôtel où nous allons lorsque nous sommes en escale, (C’était en période de carnaval, vers février) je vais au petit déjeuner et là une dame qui travaille à l’hôtel, elle même déguisée, me dit : « Oooohhh j’adore votre déguisement !! ». Un peu déconfite je lui réponds : « Euh merci, mais je ne suis pas déguisée, ce sont mes vêtements de tous les jours ».

La pauvre est restée muette un long moment avant de s’excuser.

Sinon j’ai aussi beaucoup de succès au supermarché auprès des mamies « Vous me rappelez moi dans ma jeunesse ! ». Je sais pas si je dois bien le prendre mais je suppose que oui.

8 – Merci beaucoup à toi d’avoir pris de ton temps pour répondre à cette interview. Pour la clôturer, aurais-tu un message à faire passer aux personnes ayant un style que la société pourrait définir comme « décalé » et qui n’osent pas s’affirmer dans le monde du travail ?

Si je devais faire passer un message, je dirais simplement « Soyez vous-même » !

Peu importe votre style, restez fidèles à qui vous êtes et ne vous déguisez pas pour ressembler aux autres.

Votre vie ne se résume pas à votre emploi, même s’il reste nécessaire nous sommes bien d’accord, cela ne doit pas définir qui vous êtes.

Alors on assume sa différence et on la cultive. Allez en paix les Copin’Up !

Vous avez un métier perçu comme très strict (justice, éducation, médecine,armée…). Vous voulez bien vous prêter au jeu de l’interview et nous montrer votre look à la ville comme au travail. Contactez-moi par mail à ink-me-kandy@live.fr avec en objet « Culture PinUp Interview + votre nom de PinUp ».

Attention il sera indispensable d’avoir au moins 5 photographies de très bonne qualité libre de droit à nous fournir dont une en format paysage pour la couverture de l’article.

15 décembre 202029 novembre 2020

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La fin de l’aventure approche. Avant d’y être, j’avais une idée plus ou moins vague de ce qui m’attendrait en Nouvelle Zélande. Je pensais voyager partout, en Asie, en Australie, dans les îles Fidji ou encore en Nouvelle Calédonie. Je pensais que je rencontrerais l’amour, peut-être un maori, et que ma vie se déroulerait comme… Lire la Suite →

15 novembre 202016 novembre 2020

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Les aventures de Dollykitten épisode 11

Bilan d’une année d’aventurière vintage en Nouvelle Zélande Aujourd’hui, le 7 Juin 2020, cela fait un an que j’ai mis les pieds sur les terres de la Nouvelle Zélande alors j’ai décidé que cet article serait un peu différent des derniers. Je continuerai de vous raconter la suite de mon périple dans l’île du Sud… Lire la Suite →

7 juin 202024 juin 2020

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Décoration US

Hot Rod Spirit

Le meilleur de la déco US 50s c’est ici!

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Lolly Wish TV un projet à suivre et soutenir!

❤️❤️❤️ TADAM ! LOLLY VOUS PRÉSENTE SON PROJET FOU ET COMPTE SUR VOUS ! ❤️❤️❤️ 📺 LA LOLLY WISH TV ! 📺 Ce projet ambitieux prendra vie grâce à VOUS et votre GÉNÉROSITÉ et Lolly vous offre l’opportunité d’en devenir PRODUCTEUR. La Lolly Wish TV est un projet qui mûrit dans l’esprit de Lolly depuis… Lire la Suite →

6 janvier 20216 janvier 2021

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Simone Signoret

l’Amérique, Marilyn et le pardon… Simone Signoret rencontre le réalisateur Yves Allégret en 1943. Ils ont une fille, Catherine, et se marient en 1948. Mais ce premier tandem de cinéma (Allégret lui offre plusieurs rôles importants) ne résiste pas au charme d’Yves Montand, alors vedette du music-hall. Le coup de foudre a lieu durant l’été… Lire la Suite →

17 septembre 202017 septembre 2020

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What’s up PUL&P?

10 questions à Bambi Freckles’s Miss Pin-Up France 2021

Bonjour Bambi ! Qui es-tu? D’où viens-tu? Bonjour les lecteurs et les lectrices de Pul&P, ici Bambi Freckles’s. Et, paraît-il, Miss pin-up France 2021. J’ai d’abord été élue Miss pin-up Provence Alpes Côte d’Azur puisque je suis de cette belle région où chantent les cigales et fleuri le mimosa. Passionnée de mode, de décoration et… Lire la Suite →

14 février 202112 février 2021

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10 questions à Antoinette la Rose 1ère Dauphine Miss Pin-Up France 2021

Bonjour Antoinette la Rose Qui es-tu? D’où viens-tu? Bonjour tout le monde, je m’appelle Laura, j’ai 22 ans (bientôt 23 hihi) et je suis étudiante infirmière. Je viens de Dunkerque mais je suis essentiellement à Lille car j’y travaille actuellement en tant qu’aide soignante en attendant mon diplôme d’infirmière en mars. Une explication de texte… Lire la Suite →

7 février 20217 février 2021

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