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Catégorie : Portrait de Pin Up

Yvonne de Carlo : de la reine du Technicolor à Lily Munster

Bonjour les PULPies ! Pour le mois d’octobre, et donc d’Halloween, j’ai eu envie de vous présenter une pin-up classique qui marque toujours l’imaginaire grâce à son rôle de matriarche vampire et qui aurait eu 100 ans cette année.

Margaret « Peggy » Yvonne Middleton nait le 1er septembre 1922 à Vancouver (Colombie-Britannique, Canada). Son père, William Middleton, est un vendeur, ou plutôt un escroc) originaire de la Nouvelle-Zélande qui avait toujours une combine. Sa mère, Marie De Carlo, a vu le jour en France d’un père Sicilien et d’une mère Écossaise. Lorsque Peggy a 3 ans, William abandonne la famille. Marie trouve du travail, vivant avec sa petite fille en alternance dans de petits appartements et chez ses parents. Ces derniers, très religieux, éduqueront leur petite fille dans le respect du bon Dieu. Le rêve de Marie étant de devenir danseuse avant de devenir mère à 19 ans, elle ignorera le désir de son enfant de devenir chanteuse pour la pousser plutôt vers le ballet, afin que Peggy devienne ce qu’elle-même n’avait pu être.

Dès 1937, sa mère, convaincue que Peggy a ce qu’il faut pour devenir une vedette, l’emmène à Hollywood afin de tenter sa chance. Après quelques mois, leur visa expiré, elles doivent rentrer au Canada. Elles reviendront ainsi à deux autres reprises à Los Angeles afin de permettre à Peggy d’avoir la carrière qu’elle mérite. En 1939, alors qu’elle est à Vancouver, elle combine son deuxième prénom avec le nom de jeune fille de sa mère pour apparaître sous le nom de scène Yvonne de Carlo. Alors élève de l’école de danse June Roper, elle commence à se produire dans différentes boîtes de nuit de la ville et se découvre à travers un autre style de danse que le ballet.

Yvonne et sa mère, Marie.

En 1940, de retour en Californie et participant à divers concours de beauté, elle termine 2e au concours de Miss Venice et 5e au concours de Miss Californie. Un agent la remarque enfin et l’envoie passer une audition au Earl Carroll Theatre. M. Carroll est prêt à l’engager, mais demande à la voir en privé dans son bureau afin qu’il puisse inspecter ses atouts en haut de la ceinture. Le duo mère-fille quitta le théâtre, outrées après que Marie ait balancé une chaise à M. Carroll. Une nouvelle audition au Florentine Gardens lui permet enfin d’obtenir un travail de danseuse pour la troupe du restaurant. Rapidement, le propriétaire, Nils Granlund, lui offre un numéro de danse solo qui s’avéra être fort populaire (et qui était plus burlesque qu’autre chose) où elle retire des voiles peu à peu pour finir en bikini avant qu’un homme dans un costume de gorille ne vienne l’enlever. Lorsqu’elle est à nouveau déportée au Canada quelques mois plus tard, Granlund s’en mêle et peu de temps après, Yvonne est de retour à Los Angeles avec un contrat de travail. Cette fois, elle est là pour rester.

Toujours en 1940, Yvonne prend la vedette (non-créditée) d’un premier court métrage musical, The Pearl of Bagdad. Soudainement décidée à devenir vedette de cinéma, elle quitte le Florentine Gardens, se trouve un agent et obtint le rôle (toujours non-crédité) d’une baigneuse dans le film de série B Harvard, here I come (1941).

Avec l’entrée des États-Unis dans la 2e Guerre Mondiale, Yvonne et d’autres danseuses du Florentine Gardens sont invitées par Bob Hope à participer à son spectacle de tournée des troupes Américaines. Yvonne devient rapidement l’une des pin-up préférées des soldats qui lui écrivent des lettres par milliers. Elle fait de son mieux pour répondre à un maximum de missives sans pour autant réussir. Par contre, elle conservera chacune de ces lettres toute sa vie durant, affirmant qu’elles lui étaient toutes précieuses.

En 1942, sa carrière au cinéma commence à décoller. Elle signe un contrat avec Paramount et apparaît (bien sûr non-créditée) dans une vingtaine de film avant qu’on ne mette brutalement fin à son contrat en 1944. Puis, en 1945, elle est choisie parmi 20 000 jeunes filles pour le rôle de Salomé dans Les Amours de Salomé, ce qui lui vaudra le titre de Plus Jolie Fille du Monde. Universal n’attend pas et lui offre un contrat.

Salomé

Elle jouera dans plusieurs films d’aventures exotiques et westerns en Technicolor, tel La Taverne du cheval rouge (1945) et Schéhérazade (1947), d’où son surnom de Reine du Technicolor.

La jeune fille autrefois puritaine ne l’était plus, et tandis que son étoile montait, ses amants eux s’enchainèrent. Elle eut quelques rendez-vous avec le milliardaire Howard Hughes, mais mit fin à leur relation lorsqu’il devint clair qu’il n’avait aucunement l’intention de l’épouser. Puis il y eut le Prince Abdul Reza Pahlavi d’Iran avec qui elle entretint une liaison sporadique pendant 5 ans. Sans oublier les acteur Robert Stack et Burt Lancaster.

Les Dix Commandements

Au milieu des années ‘50, Cecil B. DeMille la choisit pour le rôle de Séphora, l’épouse de Moïse (joué par Charlton Heston) dans son film Les Dix Commandements (1956), une reprise de son film du même nom de 1923. C’est sur ce plateau que débute pour Yvonne sa relation avec le cascadeur Bob Morgan qu’elle avait précédemment rencontré sur le plateau de Amour, fleur sauvage (1955). Ils se marièrent le 21 novembre 1955 à Reno dans le Nevada, et auront deux fils : Bruce et Michael. Yvonne adoptera aussi la fille de Bob de son précédent mariage, Bari.

Yvonne de Carlo et Bob Mrgan

Malheureusement, il ne faut que quelques années pour que les époux ne s’entendent plus, Robert jalousant particulièrement le succès de sa femme. Après 5 ans d’union, Yvonne considère déjà le divorce, mais en 1962, tout bascule lorsque Bob est blessé pendant le tournage de La Conquête de l’Ouest. Renversé par un train, il est amputé d’une jambe. Son épouse restera consciencieusement à ses côtés pendant son séjour à l’hôpital et les mois que dureront sa rééducation. Ils intenteront une poursuite de 1.4 million de dollars contre MGM considérant le handicap permanent de l’ancien cascadeur.

Yvonne dût mettre sa carrière sur pause pendant tout le temps où elle s’occupait de la convalescence de son mari, mais étant maintenant responsable de subvenir seule aux besoins de sa famille, elle sent la pression de trouver du travail. Son ami John Wayne, choqué de l’histoire avec MGM, lui offrira bien un rôle dans son film Le Grand McLintock (1963), mais Yvonne a besoin d’un revenu plus stable.

The Munsters

En 1964, sa chance tourne enfin : Universal, l’invite à venir auditionner pour le rôle d’une vampire pour une nouvelle série télévisée noir et blanc, Les Munsters. Yvonne devient ainsi la matriarche de la famille de monstres la plus populaire de la télé, Lily Munster. L’émission eut un succès monstre (jeu de mot volontaire) et Yvonne s’avéra être la parfaite maman de télévision. On renouvellera la série télé pour une deuxième année, qui elle ne s’avéra malheureusement pas aussi populaire. Tentant de rehausser l’image de la monstrueuse famille, on les met en vedette en 1966 dans Frankenstein et les Faux-monnayeurs, un long métrage en couleur. Malheureusement, la série ne reprend pas après le film, ayant perdu la bataille des ondes au profit d’une nouvelle émission toute en couleur, Batman (1966).

Heureusement pour Yvonne, sa carrière ne s’arrêta pas là. En plus de jouer de petits rôles dans plusieurs films avec plus ou moins de succès ou d’être la vedette invitée dans certaines émissions de télévision (comme Bonanza par exemple), elle se retrouvera sur Broadway en 1971 dans le spectacle à succès Follies de Stephen Sondheim (qui sera présenté 522 fois). Une des chansons qu’elle y interprète « I’m still here » deviendra son hymne et elle la chantera tant dans des émissions de variété que lors de ses prestations musicales dans des discothèques ou sur des bateaux de croisières.

En 1974, elle divorce enfin de Bob Morgan. Sa liberté retrouvée, on la retrouve au grand et au petit écran, entre autres dans Une Affaire de Famille, Le signe de Zorro, Racines et Elle écrit au meurtre, sans oublier sa dernière prestation en tant que Lily Munster en 1981 dans Munster’s Revenge. Elle jouera même avec Sylvester Stallone dans L’embrouille est dans le sac (1991).

Yvonne et son fils

En 1993, sa mère Marie est emportée par un cancer. Puis, en 1997, son fils cadet, Michael, qui souffrait de convulsions, décède à l’âge de 40 ans. En 1998, c’est Yvonne qui subit un AVC, mais par chance, elle s’en remettra à 98%. Elle finira ses jours résidente de la Motion Picture & Television Country House and Hospital où un une insuffisance cardiaque l’emportera le 8 janvier 2007.

Un jour, son fils Bruce lui a demandé à propos de sa carrière : « Était-ce le destin, la chance, la préparation ou quoi d’autre encore ? » ; avec plus de cinq décennies d’expérience dans le milieu, Yvonne lui répondit : « N’est-ce pas du pareil au même ? »

P.S. Si vous passez un jour à Los Angeles, sachez qu’Yvonne De Carlo possède deux étoiles sur la Hollywood Walk of Fame : une pour sa carrière au cinéma et une pour son travail à la télévision.

Pour en apprendre plus :

The Untold Truth – Yvonne De Carlo ( Lily Munster )

Yvonne De Carlo – Documentary

L’encyclopédie Canadienne – Yvonne De Carlo

Evie B. Sweet

20 octobre 202213 octobre 2022

FredLaisser un commentaire

Les Québec Dynamite Pin-ups : des femmes explosives !

Être une pin-up, c’est sortir du cadre et promouvoir la différence. C’est faire non seulement partie d’une minorité, mais surtout d’une communauté. Cette communauté, elle est soudée, elle s’entraide, elle se donne des trucs et astuces, elle se rencontre dans les évènements et tisse aussi des liens d’amitié à l’extérieur.

Au Québec, chaque région a sa petite communauté de pin-up locales. Certaines sont plus nombreuses, d’autres moins. Mais nous avons aussi un groupe qui unit différentes pin-up de toutes ces régions : Les Québec Dynamite Pinups.

J’ai la chance de faire partie de ce groupe de 33 filles sympathiques, ouvertes d’esprit et incroyablement stylées ! J’ai donc envie aujourd’hui de vous présenter cette belle communauté et peut-être, qui sait, vous inspirer à créer la vôtre !

Les fondements

Tout d’abord, ce groupe fût fondé en 2018 lors d’un concours pin-up de Drummondville (ville canadienne de la région du Centre-du-Québec), par trois femmes actives dans la communauté. Elles avaient alors comme idée de faire la promotion des pin-up de chez nous et de créer une plateforme pour leur donner de la visibilité.

Au départ, nous voulions réunir les tops pinups du Québec et créer une plateforme pour se faire voir à l’échelle mondiale. Nous voulions créer un site web, un Instagram et plus encore avec pour but de perfectionner notre style et notre talent de pin-up et ainsi permettre aux filles de se démarquer à l’extérieur du Québec. -Miss Satine Lemans – cofondatrice du groupe.

Cette vision a toutefois évolué au fil des ans, à la suite du départ d’une des fondatrices, mais aussi en raison de la pression de performance que ressentaient les membres du groupe. On sentait que la compétition dans le club était trop forte et ce n’était pas ce qu’on voulait. – Miss Satine Lemans –

C’est ainsi que le format du groupe s’est transformé en un club davantage basé sur l’amitié, l’entraide et le partage. Bien entendu, faire rayonner les membres reste une priorité du groupe, mais de façon plus modeste.

Hymne à l’amitié

Lorsqu’on interroge les membres, l’une des premières choses qui est mentionnée est que le club leur a permis de développer de belles amitiés.

C’est faire partie d’une famille ! Nous ne parlons pas que de coiffure et de maquillage. Nous nous soutenons et nous entraidons. – Miss Pumpkin – membre du club

En effet, bien qu’éloignées physiquement, les filles du club gardent contact par le biais d’un groupe de discussion Messenger où elles expriment leurs joies, leurs peines et où elles viennent chercher du soutien, de l’encouragement ou de l’aide au besoin. C’est d’ailleurs grâce à ce groupe de discussion et aux réunions virtuelles qu’elles ont pu passer à travers la pandémie et l’absence d’évènement pour se réunir.

L’une des valeurs du groupe est la solidarité. On encourage les filles lorsqu’elles ont des réussites et on offre du soutien. Pas seulement du soutien dans nos projets personnels, mais aussi du soutien émotionnel lorsque certaines vivent des moments plus difficiles. C’est vraiment comme une sororité ! – Miss Pinky Licious – membre du groupe.

Quand pin-up devient Dynamite

Maintenant que le portrait du groupe est fait, vous vous dites surement : mais Miss Coco, comment devient-on une Dynamite ?

Alors je répondrai ainsi : plusieurs des membres ont été recrutées à la création du groupe en 2018, par les membres fondateurs. Pour les autres qui se sont ajoutées par la suite, elles ont été sélectionnées par le biais de concours pin-up.

En effet, les Dynamites organisent annuellement un concours duquel les gagnantes obtiennent leur place dans leurs rangs (c’est d’ailleurs comme ça que j’ai été recrutée). Sans grande surprise, la sélection se base principalement sur la valeur fondamentale du groupe, soit l’amitié. Les filles sont donc choisies pour leur personnalité et par les liens d’amitié qu’elles ont déjà ou qu’elles seraient susceptibles de développer avec les autres Dynamites. Bien entendu, les recrues doivent aussi être actives au sein de la communauté pin-up et avoir un style affirmé. Toutefois, il est important de spécifier que la sélection n’est en aucun faite en fonction de la beauté et du physique des concurrentes.

Les petits plus

Il existe certains avantages à faire partie des Dynamites Pin-ups, comme celui d’être invitée à certains évènements, celui d’être abordée pour de petits contrats en tant que pin-up ou pour la visibilité que le club offre à ses membres, pour ne nommer que ceux-là.

Mais plus concrètement, le plus grand des avantages est celui qui se fait au point de vue du développement personnel de chacune grâce au soutien actif des membres. Pour Miss Ebony Velvet qui est membre du groupe depuis sa fondation, le club lui a principalement permis de se mettre au défi en essayant plusieurs styles et ainsi de se mettre à l’avant-scène.

Le fait de voir les commentaires des autres membres sur mes looks, coiffures ou autres m’a aidé à me sortir de ma zone de confort et à évoluer.

Finalement, il s’agit réellement d’un privilège de faire partie d’un groupe réunissant certaines des pin-ups québécoises le plus au sommet de leur art. C’est le fun de dire qu’on fait partie d’un club, il y a un sentiment d’appartenance et une fierté de voir mes copinups réussir et se démarquer. – Miss Satine Lemans -.

Pour ma part, faire partie du club m’a permis de rencontrer des filles amusantes, attentionnées et avec qui je partage un gros point commun : ma passion pour l’univers vintage et pin-up. J’ai tissé des liens avec certaines d’entre-elles et je me sens choyé ede les avoir maintenant dans ma vie.

Les nouvelles recrues, dont moi, à gauche !

Voilà donc ce qui conclut cette courte présentation des Québec Dynamites Pin-ups ! J’espère que leurs valeurs vous ont rejoint et que cela vous permettra de consolider votre sentiment d’appartenance à la communauté pin-up (ou toute autre communauté) dont vous faites partie !

Une pour toutes et toutes pour une !

Nota Bene : Si vous avez envie de les découvrir, je vous laisse ici les comptes Instagram du club des Dynamites ainsi que ceux des membres ayant participé à cet article :

@qc_dynamite_pinups

@mpinkylicious

@missebonyvelvet

@miss_pumpkin13

@miss.satine.lemans

Miss Coco Champagne

6 octobre 20221 octobre 2022

FredLaisser un commentaire

Pin-up d’antan : Lili St. Cyr

Avant Dita Von Tease, il y avait Lili…

Bonjour les PULPies, ici Evie B. Sweet pour un brin d’histoire. En tant que fière Québécoise, j’ai eu envie de vous présenter une icône du burlesque qui a marqué la métropole de mon coin de pays.

Nous sommes dans le Montréal d’après-guerre. La ville est reconnue pour les multiples plaisirs qu’elle offre aux noctambules : façades illuminées de néons, musique jazz, jeux, cabarets… Sur la rue Ste-Catherine, on retrouvait des centaines de boîtes de nuits. Avec sa population francophone, les Américains qui venaient y passer un week-end avaient surnommé la ville : le Paris d’Amérique. C’était hautement glamour de venir passer quelques nuits à faire la fête à Montréal.

À cette époque, la reine des cabarets est sans contredit Lili St. Cyr.

Née Marie Van Schaak le 3 juin 1918 à Minneapolis, la jeune américaine à la formation de ballerine met les pieds à Montréal pour la première fois en 1944. Ce sera le coup de foudre. Elle prendra même un nom de scène français pour plaire à son public (nom qui en anglais sonne comme « sincère »).

Montréal était peut-être la capitale des plaisirs, mais le clergé avait encore beaucoup d’importance dans la vie des gens de cette époque, particulièrement au Québec. Afin de tenter de mettre fin aux spectacles d’effeuilleuses, un règlement municipal interdisait aux danseuses de quitter la scène moins vêtues qu’à leur arrivée.

Lili St. Cyr dut se dire « défi accepté » en apprenant l’existence de ce règlement. Au théâtre Gayety (coin St-Urbain et Ste-Catherine), cette artiste burlesque présentait un numéro dont tout le monde parlait (et dont on parle encore aujourd’hui). Elle débutait le spectacle complètement nue, dans une baignoire transparente, et s’habillait sensuellement tout le long de sa prestation. Jusqu’au dernier gant enfilé, on sifflait et applaudissait son audace.

Elle se produira pendant sept ans au Gayety, devant des salles bondées. Renouvelant ses mises en scènes avec originalité, elle fascina le public grâce à ses numéros créatifs, et se glissa même dans la peau de personnages mythiques comme Cléopâtre, Salomé et Carmen.

Lili St. Cyr en 1950, devant l’objectif de M. Garrett
Lili St Cyr dans le rôle de Salomé

En 1951, le comité de la moralité publique de Montréal la traîna devant les tribunaux pour indécence publique. Or, le règlement municipal ayant été respecté, le juge penchera du côté de la défenderesse. Qu’à cela ne tienne, Lili St. Cyr ne se remettra pas de la blessure éprouvée par ce procès et quittera Montréal peu de temps après pour aller poursuivre sa carrière aux États-Unis.

Se rendant à Hollywood (où son numéro de la baignoire présenté au club Ciro lui vaudra un nouveau procès pour indécence), elle se verra offrir quelques rôles au cinéma comme dans Le Fils de Sinbad (1955) et Les Nus et les Morts (1958). Elle jouera aussi son propre rôle dans certains films pour adultes tel que Striporama (1953) et Varietease (1954).

Sa carrière s’échelonnera sur trois décennies. Dès 1944, son salaire hebdomadaire moyen était de 5000$, soit cinq fois le salaire moyen annuel de l’époque. Ayant grandi dans la pauvreté, elle aimait le luxe. Même sur scène elle se parait de Dior, Chanel ou Cartier. Si un homme désirait la rencontrer après un numéro, sa servante devait relayer le message que Mademoiselle St. Cyr ne serait disponible que si la rencontre était accompagnée de champagne.

En parlant des hommes, Lili ne se mariera pas moins de six fois ! Sans compter les aventures qu’elle aurait eues, avec Orson Welles et, selon certaines rumeurs, Marilyn Monroe.

Dans les années 1970, elle ouvrira une boutique de lingerie destinée aux artistes burlesques et aux ménagères à Los Angeles, mais une dépendance à l’héroïne la fera malheureusement sombrer peu à peu et sa fortune sera dilapidée en quelques années.

Lili St. Cyr décéda en 1999 d’une crise cardiaque à l’âge de 80 ans. Son décès aura pour effet de ramener les artistes burlesques d’antan au goût du jour (on pense à Bettie Page).

À Montréal, on lui rend hommage à chaque année avec le Festival Burlesque Montréal.

Pour plus d’information sur le sujet :

Lili St-Cyr, reine de Montréal | L’Histoire nous le dira #37

Lili St. Cyr, L’effeuilleuse vedette des cabarets

Lili St-Cyr, stripteaseuse reine de Montréal

Lili St Cyr | Burlesque Hall of Fame

Evie B. Sweet

15 septembre 202213 septembre 2022

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