La fin de l’aventure approche.
Avant d’y être, j’avais une idée plus ou moins vague de ce qui m’attendrait en Nouvelle Zélande. Je pensais voyager partout, en Asie, en Australie, dans les îles Fidji ou encore en Nouvelle Calédonie. Je pensais que je rencontrerais l’amour, peut-être un maori, et que ma vie se déroulerait comme dans un film à l’eau de rose. Cela devait être la meilleure expérience de vie qui soit.
Et cette dite vie m’a envoyé une tempête de grêlons en pleine face, histoire de me rappeler qu’on n’obtient pas toujours ce que l’on veut mais plutôt ce dont on a besoin pour évoluer.
Première redescente des étoiles : je n’ai finalement pas pu voyager hors de la Nouvelle Zélande parce que le temps et les finances ne me le permettaient pas, d’autant plus avec le virus.
Je n’ai pas non plus trouvé l’amour, loin de là! De ce côté, la situation est même plutôt pathétique, digne d’un roman où l’héroïne termine seule dans un château rempli de chats. Cependant j’ai appris à me connaître et m’aimer sous une autre facette. Celle d’une femme plus calme, plus réservée et plus mature. C’est une jolie tournure pour dire que j’ai passé tout mon temps en charentaises sous un plaid à regarder Netflix.
Après bilan je ne pense pas que ce séjour dans sa globalité soit l’expérience la plus joyeuse qui me soit arrivée mais définitivement la plus ludique. La vie a le don de nous envoyer certains messages et rappels dont on se serait bien passé mais qui nous apporte au final le plus grand bien.
En fait je crois que je suis devenue une adulte, et puis j’ai quand même passé mes 30 ans sur une île remplie de moutons et de hobbits, ça n’est pas rien ça ! Et non je ne viens pas de traiter les néo-zélandais de petits êtres à pieds velus, je vous vois venir !
J’ai pris la décision de quitter la Nouvelle Zélande pendant le deuxième confinement. Je travaillais comme serveuse dans un restaurant, tout se passait relativement bien. Mis à part mon horrible patron qui devait me sponsoriser et qui s’était finalement désisté à la dernière minute.
La situation des migrants était à ce moment-là très incertaine dans le pays, chacun se demandait si suite au virus des extensions de visa seraient octroyées. Après plusieurs mois de stress me causant des palpitations au cœur et des épisodes dépressifs j’avais finalement décidé de trancher dans le vif et d’acheter mon billet de retour pour la France.
À ma surprise un énorme sentiment de soulagement s’est alors manifesté en moi. Je commençais à voir tous les aspects positifs de mon retour et je réalisais que j’avais tout de même réussi à séjourner un an et demi en Nouvelle Zélande. Je n’avais plus à me battre pour chercher des solutions pour mon visa, je n’avais plus besoin de postuler sans relâche ou de m’inquiéter d’un avenir obscur et flou. Ma situation était enfin sûre et certaine : j’allais passer Noël en famille !
Je me rappelle dire aux gens que j’allais profiter d’être à l’étranger pour réaliser mes rêves ; postuler en agence de modèles, faire de la figuration, tourner dans des films ou encore obtenir un super boulot.
La Marion naïve dans toute sa splendeur !
Trouver du travail est beaucoup plus compliqué quand nous ne sommes pas résident permanent d’un pays. Maintenant que je prends conscience de cela je me dis : mais qu’est ce qui t’interdit de réaliser tes rêves dans le pays dans lequel tu es née et tu maîtrises parfaitement la langue et la culture ?
Oui, qui t’en empêche si ce n’est toi-même ?
Je me revois un an et demi en arrière à préparer mon grand départ pour l’inconnu, encore toute émue de mon aventure à Las Vegas. J’ai l’impression aujourd’hui d’être une toute autre personne, on apprend tellement de nous-même et de la vie quand on prend le risque de se mettre en difficulté et quand on sort de ses habitudes. J’ai pris conscience de tellement de choses grâce au fait d’être à l’étranger, de vivre le confinement et de comprendre la position délicate et parfois stressante d’immigrée. Mais honnêtement je ne regrette absolument rien, bien au contraire.
J’ai tendance à ne pas afficher quand je ne vais pas bien, je me dis que nous avons tous nos problèmes et nos soucis du quotidien. Je considère les réseaux sociaux comme une plate-forme d’évasion et je préfère donc personnellement ne pas y lire quoi que ce soit de négatif. Beaucoup d’influenceurs expliquent d’ailleurs qu’ils ne montrent pas leur vraie vie sur les réseaux mais essaient maintenant de plus en plus de sensibiliser les gens à cette vision déformée de la réalité diffusée sur internet.
Je parle donc ici des aspects négatifs de mon séjour simplement parce que je ne les évoque pas souvent et que chacun sait que la vie n’est pas un long fleuve tranquille rempli de barbe à papa. Je vous montre aujourd’hui la vraie facette, autant positive que négative. J’ai reçu tellement de messages d’amis et de followers me disant que ma vie semblait géniale et parfaite. Elle est simplement ce que vous décidez d’en faire. Je ne pense pas qu’il existe énormément de personnes qui possèdent une vie géniale et parfaite. On ne montre qu’une partie sur internet et qui n’est pas représentative de l’ensemble d’une existence.
J’ai maintenant mon retour à préparer, j’avais emmené 16 cartons avec moi, j’en ai aujourd’hui probablement le double à transporter par bateau. Je pensais devenir une sorte de minimaliste collectionnant quelques pièces vintage. Mais au lieu de ça je me suis transformée en vraie psychopathe fashionista vintage (oui je viens de vous inventer ce terme).
La meilleure partie du déménagement est à venir, celle que j’attends comme une ado allant à son bal de promo : mon énorme fête de départ. Je dois faire honneur à ma réputation d’organisatrice d’évènements. Alors maintenant il ne me reste plus qu’à préparer cette grosse soirée pour faire honneur à toutes les personnes formidables qui ont partagé ma route durant cette année et demie.
Je suis immensément reconnaissante envers la vie de m’avoir permis de profiter de cette aventure. Je reviens avec une vision bien différente de tout ce qui m’entoure. J’appréhende un peu mon retour en France et le choc de culture. Mais d’un autre côté je pense à ma famille, à tous mes amis et à la communauté vintage française qui a continué de me suivre et de me supporter durant tout ce temps, et toutes ces personnes me réchauffent le cœur. Cela m’aide à laisser aller avec plus de sérénité tout ce qui m’attend prochainement.
J’ai déjà commencé à programmer des projets photos en Bretagne pour me tenir occupée et créative. Par la suite après mon séjour familial au vert, j’ai l’intention de m’installer à Paris et d’y commencer une toute nouvelle vie. J’y retrouverai beaucoup de mes amis et je continuerai bien entendu les shootings et les évènements en fonction du virus.
Je me suis aperçue à quel point le vintage et la photo sont une part essentielle de ma vie. Je n’avais pas pu en profiter pendant le confinement et lorsque j’étais serveuse, mon état d’esprit en avait était vraiment affecté et différent. Alors il est certain que je ferai tout mon possible pour continuer d’alimenter mon esprit avec des projets artistiques et inspirants.
Enfin, avant tout et par dessus tout je suis absolument, totalement et tellement impatiente de retrouver LA NOURRITURE FRANÇAISE !!!
J’aurai le temps du voyage par bateau de ma caverne des trésors vintage, pour manger absolument tout et n’importe quoi en rentrant. Soyons honnête je vais littéralement me goinfrer, pour ensuite tenter de perdre mon surplus de gras de Noël histoire d’être apte à rentrer dans ma garde robe. Voilà une toute nouvelle aventure qui m’attend, mais quelle vie je vous jure !
Alors je ne sais pas encore qui sera la Marion d’après Nouvelle-Zélande. Il est certain qu’elle sera toujours dédiée à sa passion et à son entourage, quant au reste attendons de voir d’ici quelques mois !
A très vite sur les réseaux et avec un peu de chance, en face à face !
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