Quand vintage et magie sont réunis à l’écran!
Salut les pulpies,
Aujourd’hui je pique la parole à l’adorable Rose Autowash, qui m’a gentiment prêté sa rubrique pour vous parler d’une série que j’ai dévorée pendant le confinement. C’est vintage, authentique et un poil kitsch, mais surtout plein de magie. Je parle bien sûr de “Ma Sorcière Bien-Aimée”. Même si je préfère son titre original “Bewitched” qui signifie Ensorcelé.
Pourquoi je l’adore ? Parce qu’il y a de la magie et c’est vintage. Mais attention, pas de reconstitution ici, tout est authentique !
Cette série américaine contenant 254 épisodes (8 saisons) dont 74 en noir et blanc, est une sitcom diffusée de 1964 à 1972 sur la chaine ABC. Elle débarque en France le 17 juillet 1966 sur la 1ère chaîne de l’ORTF (qui s’en souvient?). Seuls 13 épisodes furent diffusés à l’époque. Puis de 1969 à 1973, des épisodes inédits arrivent sur la 2ème chaîne de l’ORTF. Enfin, elle fut diffusée sur Antenne 2 de 1975 à 1988. Et c’est là que bibi (donc moi) tomba sous le charme. Depuis de nombreuses rediffusions ont eu lieu : en 1991 sur M6, puis dans les années 2000 sur Paris première, ou encore sur Direct 8 jusqu’en 2006 et même Téva et Gulli depuis 2012. Bref, quel que soit votre âge, vous êtes forcément tombés sur ma Sorcière bien-aimée à un moment de votre vie.
– Sam et Jean-Pierre
Qui ne se souvient pas du célèbre petit mouvement de nez de Samantha, lorsqu’elle lance un sort ? La série raconte donc la vie de Samantha, une sorcière de Salem qui a vécu des siècles loin des humains, qui tombe amoureuse et épouse un homme mortel tout à fait ordinaire, Jean-Pierre Stephens. A ses côtés, elle tente d’avoir une vie simple de femme au foyer, aimante et dévoué.
– Photo de famille. Samantha Stephens (Elizabeth Montgomery), Jean-Pierre Stephens (Dick York) et Endora (Agnes Moorehead)
Oui mais voilà, c’était sans compter sur sa mère, Endora, qui ne supporte pas l’affront de voir sa fille chérie réduite à une vie de simple mortelle ! Car Sam a promis à Jean-Pierre le soir de leur nuit de noces, qu’elle ne ferait plus usage de la magie.
Ni sur les nombreux membres de la famille de Sam qui débarquent à l’improviste au fil des épisodes et perturbent la vie des jeunes tourtereaux : Maurice le papa, la tante Clara, la cousine Sélena, le cousin Arthur et même la voisine curieuse et envahissante des Stephens, Charlotte Kravitz.
Jean-Pierre, derrière ses airs bougons, est un mari aimant et compréhensif, qui subvient aux besoins de sa tendre épouse en travaillant dans une agence de publicité McMann et Tate. Son patron Alfred Tate, débarque régulièrement à l’improviste chez les jeunes mariés avec de gros clients, afin de boucler des contrats.
Backstage Elizabeth en pleine retouche coiffure
Entre les facéties de la famille de Sam qui jettent régulièrement des sorts à Jean-Pierre le transformant tantôt en singe ou en loup-garou, les péripéties avec les clients de Jean-Pierre, ou encore les intrusions de la voisine, Sam est souvent obligé de rompre sa promesse de ne plus avoir recours à la magie pour sauver la situation in-extremis et rétablir l’ordre et la sérénité dans la maisonnée.
On assiste alors au méga happy-end et l’épisode se clôture traditionnellement sur un tendre baiser échangé entre Sam et Jean-Pierre.
– Sam et JP dans la chambre
La série est délicieusement kitsch et surannée. Les histoires sont simples mais on prend plaisir à suivre les aventures quotidiennes de ce couple old school, aux valeurs bien de leur époque, qui vivent une petite vie tranquille de banlieue, semblable à beaucoup de familles Américaines de l’époque. C’est l’incarnation du rêve américain de la décennie 60-70 que l’on voit à l’écran. Avec un petit soupçon de magie et de folie en plus.
Elle a fait un tabac dès sa diffusion aux Etats-Unis, se classant 2ème du box office pendant les premières saisons. Son succès fut tel, que cela incita la NBC, studio concurrent de la ABC, à produire sa propre série magique “Jenny de mes rêves ». Malgré les nombreuses similitudes et le plagiat manifeste de cette dernière, Jenny ne rattrapa jamais le succès de Ma sorcière Bien-Aimé.
– Backstage discussion entre Elizabeth Montgomery, Dick York et William Asher (Réalisateur et producteur de la série) et mari d’Elizabeth
On se souvient aussi de son célèbre générique animé, créé par le studio d’animation Hanna-Barbera – créateurs des Pierrafeux – ou l’on retrouve le petit mouvement de nez magique de Samantha. A l’époque, l’utilisation d’un générique animé était très courante. Et même si la chanson originelle contenait des paroles, c’est finalement la version instrumentale qui a été retenue. Je ne résiste pas à l’idée d’ajouter le générique! Cliquez-ici pour l’écouter!
Pour la petite anecdote, les personnages de Jean-Pierre et de Samantha feront même une brève apparition dans un épisode des Pierrafeux !
– Sam et Jean-Pierre chez les Pierrafeux
J’adore revoir cette série aujourd’hui pour son style tant dans le mobilier – je suis fan du salon aux lignes épurés très 60’s – que pour les looks des personnages.
– Le salon
– La cuisine
On peut y voir les tenues du quotidien porté par les femmes aux foyers des années 60 à 70 mais aussi les tenues plus formel, du costume de travail de Jean-Pierre, aux toilettes de soirées de Sam. On voit d’ailleurs l’évolution de la mode de l’époque entre les premiers épisodes qui sont tournés en 1964 et les derniers 8 ans plus tard.
– Samantha dans les 60s
– Samantha dans les 70s
Petite anecdote cocasse, les comédiens jouant les rôles secondaires apportaient leur propre vêtements pour tourner la série ! Il n’y avait pas assez de budget alloué aux costumes. C’est donc des tenues plus qu’authentique qui étaient utilisées. Vous noterez la beauté des bijoux d’Endora qui porte ici une broche personelle en diamant véritable de 8,5 carats.
– Endora et son maquillage si reconnaissable
A l’époque, les effets spéciaux numériques n’existent pas encore. Alors on a recours à toutes sortes d’astuces pour que l’illusion soit parfaite à l’écran. Par exemple, dans les scènes ou Sam fait le ménage, Elizabeth Montgomery doit tenir la pose de longues minutes pendant que l’équipe du film nettoie et range la pièce autour d’elle, avant que le réalisateur recommence à tourner la suite de la scène. Magique !
– La magie sans effets spéciaux
Autre tour de magie qui n’en est pas un, après 6 saisons la production se voit dans l’obligation de remplacer l’acteur qui joue Jean-Pierre. En effet, Dick York souffrant de terrible problème de dos qui l’handicape de plus en plus, souhaite quitter la série. C’est alors Dick Sergent qui le remplace au pied levé pour les 2 dernières saisons. A noter qu’à l’origine c’est Dick Sergent qui s’était vu proposer le rôle de Jean-Pierre et qu’il l’avait refusé pour des questions de disponibilité ! Le destin en a décidé autrement…
– Les 2 Jean-Pierre : Dick York et Dick Sergent
Aussi dans les années 50-60, il était usuel que l’alcool consommé dans une scène soit de vrai verre d’alcool ! Et comme c’est une époque où l’on avait pour habitude de beaucoup boire, les scènes avec alcools étaient nombreuses dans la série. Les acteurs se voyaient donc parfois finir leur scène légèrement éméchés. Parfait pour mettre l’ambiance sur le plateau!
– L’alcool sur le plateau est bien réel
Allez une petite dernière pour la route, Elizabeth Montgomery a eu 3 grossesses durant la production de la série. Les scénaristes ont intégrés 2 d’entres elles dans l’histoire. C’est ainsi que dès le début de la 2ème saison, Sam met au monde une petite fille, Tabatha. Puis dans la saison 7 arrivera un fils, Adam. A noter que c’est Elizabeth elle-même qui a choisi les prénoms des enfants dans la série !
– La famille s’est agrandie
Pour voir et revoir cette capsule dans le temps, vous pouvez aujourd’hui profiter des 8 saisons sur un groupe facebook entièrement dédié à la série.
J’espère que vous serez vous aussi ensorcelé.e.s…
Live from mon canapé,
Que de bons souvenirs avec cette série ! 😍 Merci pour cet article.
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[…] on peut reconnaître des références à des séries-culte grâce aux génériques, notamment “Ma sorcière bien aimée” dans l’épisode 2 avec un générique en animation avec un style bien connu de chez Hanna […]
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