Frida Kahlo, la vraie face d’une fleur d’épine.

Magdalena Frida Carmen Kahlo Calderón plus connue sous le nom de Frida Kahlo est née le 6 juillet 1907. On la voit partout et son image est utilisée de manière détournée pour vendre tout et n’importe quoi.

Pourtant, il y aurait tant à dire sur cette femme déchirée : sa santé fragile, atteinte de polio, son grave accident de bus en 1925 ou encore sa bisexualité qu’elle affirme par son duvet sur sa lèvre supérieure dans une société mexicaine peu enclin à la liberté d’esprit.

Plus qu’un long discours, elle peint en 1936 « Mes grands-parents, mes parents et moi » où elle raconte l’histoire de ses origines, tel un arbre généalogique. Elle a symbolisé ses grands-parents maternels mexicains par la terre, et ses grands-parents paternels allemands au moyen de l’océan. Elle est la petite fille du jardin de la « Maison bleue » où elle est née et où elle décédera le 13 juillet 1954.

Malgré son style atypique de peintre naïf, haut en couleurs, chatoyant et fleuri, sa vie sera une suite de souffrances transcendées par la peinture et l’amour qu’elle porte à Diego Rivera. Autre drame de sa vie, Frida ne pouvant pas avoir d’enfants, donnera son amour maternel aux animaux. Dans sa maison bleue à Mexico, elle vivait en permanence entourée d’une vraie ménagerie.

Le pic de souffrance arrive en août 1953, on lui ampute sa jambe droite gangrénée. Cette opération apaise ses douleurs mais la plonge dans une profonde dépression, elle écrira dans son journal : « On m’a amputé la jambe il y a six mois qui me paraissent une torture séculaire et quelques fois, j’ai presque perdu la tête. J’ai toujours envie de me suicider. Seul Diego m’en empêche, car je m’imagine que je pourrais lui manquer. ».

Plongeant de plus en plus dans le gouffre, affaiblie, atteinte d’une grave pneumonie, Frida Kahlo meurt dans la nuit du 13 juillet 1954. Les derniers mots de son journal furent  » J’espère que la sortie sera joyeuse et j’espère bien ne jamais revenir…Même dans un cercueil, je ne veux plus jamais rester couchée ! ». Elle sera incinérée le 14 juillet suivant ses volontés… Ses cendres reposent dans la Casa Azul à Coyoacán, sur son lit, dans une urne qui a la forme de son visage.

Désormais il nous reste, lorsque l’on pense à Frida, sa silhouette dissimulée sous de longs jupons, dont le but premier était de dissimuler sa jambe atrophiée puis sa prothèse, et son visage scindé de fleurs. Avec une volonté certaine, Frida déclarait « Je peins des fleurs afin qu’elles ne meurent jamais. » Dans la vie, Frida portait aussi des fleurs dans ses cheveux, perchées comme une couronne sur sa natte, et elle cultivait un jardin rempli de roses, tournesols et cactus. Frida, en vraie femme-fleur, avait aussi ses « épines », aussi bien physiques que psychiques, et dans ses autoportraits, elle se représentait parfois portant un collier d’épines.

Trixie Pearl

Relecture par Lady Honey Doll

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