Vera Jayne Palmer, fille unique d’Herbert et de Vera William, vit le jour le 19 avril 1933, à Bryn Mawr, en Pennsylvanie. Un beau bébé de… 4,5 kg ! Sa jeune existence fut marquée par un drame indélébile dès l’âge de 3 ans. Herbert, qui était avocat, mourut d’une crise cardiaque à 32 ans alors qu’il était au volant, accompagné de sa femme et de leur petite fille.
Devenue veuve, sa mère Vera, institutrice, reprit le chemin de l’école pour subvenir aux besoins de la famille, se remaria et partit pour Dallas…
Rêvant de devenir la nouvelle Shirley Temple, Vera Jayne grandit donc au Texas. Très bonne élève, elle obtint son diplôme de fin d’études dès 1950. Loin de rêver de devenir femme au foyer, la jeune fille, dont les atouts physiques transformaient tous les mâles en loup de Tex Avery, voulait devenir actrice, de préférence célèbre.
Seulement à 17 ans à peine, enceinte, elle fut contrainte de convoler en justes noces avec Paul James Mansfield, un étudiant de 19 ans… Leur fille, Jayne Marie Mansfield naquit en novembre 1950.
Mais Vera Jayne rêvait toujours de projecteurs et de célébrité. En 1952 elle suit des études d’art dramatique au Texas, tout en cumulant les petits boulots pour financer son éducation et apporter un peu d’argent au ménage.
En 1954, Paul incorporé pour la Corée, elle part pour la Californie. Jayne veut lancer sa carrière.
Elle continue à prendre des cours, cumule les petits boulots. Jeune femme esseulée voulant gloire, richesse et célébrité, on la « persuade » de devenir mannequin pour l’agence « Blue Book », celle-là même où Marilyn Monroe fut persuadée d’y débuter fin 40’s.
Tout comme Marilyn, la brune, teignit ses boucles en blond et abandonna le prenom Vera.
En 1955, on lui « recommande » un agent publicitaire qui comme par miracle lui dégote une place dans un avion pour la Floride où allait se tenir la première d’Underwater, un film d’une autre actrice au tour de poitrine avantageux, Jane Russel.
Installée au bord de la piscine, Jayne, serrée dans un bikini rouge trop petit, sauta dans l’eau devant les photographes. Soudain, plus personne ne se préoccupa de Jane Russell mais du buste de Jayne Mansfield. Premier « coup » publicitaire programmé ,qui lui valut un contrat avec Warner Bros, avec un salaire hebdomadaire de 250 dollars ce qui équivaudrait à 1600 euros aujourd’hui.
La même année, Jayne posa nue dans Playboy, première séance photo d’une longue série. L’exhibitionnisme et le culot de sa femme plaisaient de moins en moins à Paul Mansfield. Le couple finit par divorcer en octobre 1956 et la procédure fut finalisée en janvier 1958. Jayne conserva cependant le patronyme de son mari.
Grâce à son contrat avec la Warner, Jayne joua dans trois films. Des petits rôles qui ne la satisfirent pas.
Son agent décroche pour elle le premier rôle dans la pièce « Will success spoil Rock Hunter? »
Le spectacle fut couronné de succès, avec près de quatre cent cinquante représentations à Broadway entre 1955 et 1956.
Alors qu’elle triomphait à New York, Jayne Mansfield regagna Hollywood en mai 1956, la 20th Century Fox lui proposant un contrat de six ans. Le studio de Marilyn Monroe était fatigué des frasques de sa vedette, partie sur la côte Est tourner des films indépendants avec sa propre maison de production. Pour se venger d’elle, la Fox voulait lui montrer qu’elle était facilement remplaçable.
Jayne évoluant dans un registre plus vulgaire et populaire, elle est surtout sollicitée pour les cocktails de presse. On ne retiendra d’elle que 3 films notoires la blonde et moi, la blonde explosive, la blonde et le shérif.
La suite de la vie de Jayne Mansfield, c’est vendredi prochain dans PUL&P par Culture PinUp.
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