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Catégorie : Histoire

De l’Avent ou de Noël, histoire de la traditionnelle couronne

Il existe plusieurs histoires racontant l’origine de la couronne de Noël …

L’origine de la couronne de l’Avent (le terme d’Avent venant du latin adventus qui signifie la venue, l’arrivée), appelée aujourd’hui couronne de Noël, apparaît au temps des Romains avant d’envahir les pays germaniques et scandinaves. Pour retourner aux sources de cette tradition, il faut revenir au temps où l’on célébrait le solstice d’hiver.

Cette coutume visait à marquer l’espoir de la renaissance du soleil. Il s’agissait du Triomphe de la Lumière sur les Ténèbres, une célébration de la Vie.

Pour représenter cette renaissance, les Romains décoraient leurs maisons de feuillages et branchages de couleur verts incarnant l’espoir et la vie. Puis, afin de symboliser le renouvellement perpétuel de ce cycle de la vie, le peuple germanique tressait des roues de feuillages.


Saturnales de Roberto Bompiani (1821-1908)

Ces roues, ou couronnes, étaient ensuite offertes en cadeau que l’on devait accrocher si elles nous étaient destinées. En apportant cette dernière aux hôtes, ils leur présentaient des vœux de bonne santé. À la suite de cela, les Chrétiens se sont inspirés de cette fête païenne pour les traditions de l’Avent. Ainsi, la roue devient une couronne durant le 16ème siècle, la couronne de l’Avent.

Les croyants suspendaient cette dernière au plafond, ou la posaient sur une table, et ornaient cette dernière de quatre bougies marquant les quatre semaines de l’Avent. La tradition était d’allumer une bougie de plus chaque semaine.

Mais on attribue le plus souvent cette couronne au pasteur protestant allemand Henrich Wichern, éducateur social, qui crée au milieu du XVIIIe siècle un établissement pour accueillir des enfants très pauvres et des orphelins. Comme pendant la période qui précédait Noël les enfants étaient très impatients, il décida pour les occuper de fabriquer une couronne en bois et d’y placer vingt petites bougies rouges et quatre grands cierges blancs. Chaque jour de la semaine les enfants se rassemblaient autour de la couronne et ils allumaient une bougie de plus et chaque dimanche un cierge. C’était un moment de chants et de prières.

La popularisation de Noël et de sa couronne a enrichi cette fête d’une toute nouvelle signification : celle de l’hospitalité. Suspendue à la porte, elle diffuse la promesse d’un accueil chaleureux à ceux qui entreraient dans la maison, toujours dans l’esprit et dans la convivialité de Noël.

Cette couronne est constituée de plusieurs éléments exprimant chacun un symbole.

L’un des premiers symboles est sa structure en forme de roue qui représente le trajet du soleil, lequel, après s’être éloigné, reprend le chemin du retour tout en continuant sa course !

Cependant de nos jours, paradoxalement, de nombreuses couronnes de l’Avent ne sont plus en formes de roues, mais en ligne.

Ce n’est pas grave puisque l’essentiel est d’avoir les 4 bougies, que l’on allumera tour à tour chaque dimanche précédant la fête de Noël. Le premier dimanche de l’Avent, on allume une bougie, le deuxième dimanche de l’Avent on en allume deux etc….

Traditionnellement, les bougies sont rouges, couleur du feu et de la lumière. En Suède, elles sont blanches et évoquent la pureté tandis qu’en Autriche, elles sont violettes et symbolisent la pénitence.

Anecdote : Aux États-Unis, il y a une cinquième bougie fixée au centre de la roue qui représente le jour de Noël. Elle est allumée le 25 décembre avec les quatre autres bougies des quatre dimanches précédents.

Pour finir, la couronne est couverte de rameaux car le vert des rameaux évoque la naissance attendue de Jésus-Christ, l’enfant de la crèche. Cette naissance symbolise pour les chrétiens le renouveau de la terre entière. Avec le temps, les rameaux ont été remplacés par des branches de sapin.

Et aujourd’hui ?

Finalement, peu importe d’où vient réellement l’origine de cette tradition non ? Car de nos jours, la couronne de Noël est surtout un élément décoratif que l’on place sur sa porte pour symboliser l’entrée dans les fêtes de fin d’année et l’esprit chaleureux de Noël. Elle devient ainsi une façon d’accueillir ses convives, et un symbole d’hospitalité.

Quelle que soit la signification qu’on lui attribue, la couronne de Noël est un véritable élément de décoration qui participe donc à l’ambiance des fêtes.

Si vous appréciez l’esprit de la couronne de Noël mais que vous avez envie de changer un peu des traditionnels modèles en branches, sachez qu’avec un peu d’imagination, il est tout à fait possible de revisiter totalement la couronne de Noël classique, et décorer votre entrée avec une couronne qui change et qui va surprendre tout le monde !

Je vous présente ici une sélection de couronnes de Noël qui me plaisent bien et qui pourraient vous donner des idées !


La version Noël-kitsch

La version « Lady Pumpkin »

Pour les amateurs de bon vin
La Minimaliste
Celle qui se mange…

Et vous ? Couronne ? Pas couronne ? Si oui, dites-moi tout ! En ce qui me concerne je n’en mets jamais mais cette année je vais m’en fabriquer une bien bien kitsch et comme je suis gentille je vous partagerai le tutoriel.

Bisous-coude,

Mary Sue

23 décembre 20222 décembre 2022

FredLaisser un commentaire

Marlene Dietrich : L’ange bleu ou la Vénus blonde

Des actrices mythiques du 20e siècle, il en existe plusieurs, mais qui d’autre fit son entrée à Hollywood comme femme fatale en smoking et haut de forme? Je vous présente ce mois-ci une actrice d’origine Allemande, naturalisée Américaine et qui, francophile, finit ses jours à Paris : Marlène Dietrich.

Marie Magdalene Dietrich vit le jour le 27 décembre 1901 à Schöneberg en Prusse (aujourd’hui un quartier de Berlin en Allemagne). Sa mère, Wilhelmina Elisabeth Josefine née Felsing, est héritière d’une famille bourgeoise de joailliers et horlogers, tandis que son père, Louis Erich Otto Dietrich, est lieutenant dans la police impériale prussienne. Elle a une sœur aînée d’un an, Elizabeth. Les deux jeunes filles sont élevées de manière stricte dans une discipline quasi-militaire.

M. Dietrich décède malheureusement en 1907. Son meilleur ami, un capitaine de cavalerie du nom d’Eduard von Losch, épousera Mme. Dietrich (devenue von Losch) en 1914, mais sera tué sur le front en 1916 avant d’avoir pu officiellement adopter ses deux belles-filles.

Marie Magdalene décide à 11 ans de combiner ses deux prénoms en un seul et devient ainsi Marlene. Durant son adolescence, elle développera un goût pour les arts, particulièrement la musique et le chant. En 1918, elle poursuivra des études à l’École supérieure de musique Franz-Liszt de Weimar où elle apprendra le violon, en plus de commencer à exercer ses charmes légendaires sur les hommes ; en effet, son professeur privé de violon deviendra son premier amant, tombant à ce que l’on dit sous le charme de son regard de chambre à coucher. Il fut remercié lorsque l’on découvrit cette liaison avec une élève. À l’époque, Marlene envisage une carrière de violoniste d’orchestre ; elle obtient même quelques postes de violoniste pour des projections de films muets à Berlin, mais une blessure au poignet mit fin à ce rêve.

Au début des années 1920, Marlene entre dans le monde des cabarets, d’abord comme danseuse de troupe, puis comme chanteuse. Elle suit des cours de théâtre auprès de Max Reinhardt, ce qui lui permet d’obtenir de petits rôles au théâtre dans des revues humoristiques. En 1923, elle se retrouve pour la première fois dans une production cinématographique, Le Petit Napoléon.

En mai de cette même année, elle épouse Rudolf Sieber avec qui elle aura une fille, Maria Elisabeth Riva (née Sieber), née en décembre 1924. Le couple ne résidera ensemble que cinq ans, mais demeurera néanmoins marié jusqu’au décès de Rudolf en 1976.

Marlene Dietrich et Josef von Sternberg

Vers la fin des années 1920, Marlene enregistre ses premières chansons, ce qui la fera remarquer du réalisateur Josef von Sternberg. Ce dernier la mettra en vedette dans son film L’Ange Bleu (1929) où elle interpréte avec brio le rôle de Lola-Lola, une chanteuse de cabaret. Le film obtient un succès international et von Sternberg convainquît Marlene de venir s’installer à Hollywood, où Paramount n’est que trop heureux de lui offrir un contrat. À son arrivée en sol américain, le réalisateur la couvre de cadeaux, dont une Rolls-Royce Phantom II verte que l’on pourra apercevoir dans leur prochain film, Cœurs brûlés (1930), dans lequel elle interprète à nouveau une chanteuse de cabaret, cette fois-ci aux côtés de Gary Cooper. On l’y voit chanter une chanson française, habillée de vêtements typiquement masculins, et embrasser une femme. C’était bien évidemment avant le code Hays de censure à Hollywood ! Elle remportera en 1931 l’oscar de la meilleure actrice pour ce rôle.

Entre 1930 et 1935, Marlene aura la vedette de pas moins de six films de von Sternberg, son amant avec qui elle vit avec sa fille Maria, dans lesquels ils travailleront de concert afin de lui construire une image de femme fatale mystérieuse et séduisante. Outre Cœurs brûlés, ces films incluent Agent X 27 (1931), Shanghaï Express (1932) avec Anna May Wong, Blonde Vénus (1932), L’impératrice Rouge (1934) et La femme et le Pantin (1935). Leur relation souvent houleuse fait éclater leur couple après ce dernier film ; il faut dire que Marlene aimait bien séduire ses co-vedettes, multipliant les amourettes, ce qui n’était pas toujours facile pour Josef. Elle lui dira « j’étais mariée quand tu m’as connue, tu ne t’attendais pas à ce que je sois fidèle ! »

Marlene Dietrich dans Shangaï Express

Actrice la mieux payée de l’époque, Marlene continuera d’interpréter des rôles de femmes fatales dans d’autres productions comme Le Jardin d’Allah (1936), Le Chevalier sans armure (1937), ou Ange (1937), mais ces films ne remportèrent pas le succès attendu, et la presse se mit à la surnommer « poison de box-office ». Elle se prit deux années de vacances sur la riviera méditerranéenne (pause durant laquelle elle enchaîna les amants et les amantes) avant de revenir à Hollywood jouer dans son premier western, Femme et Démon (1939) avec James Stewart, qui remporta un succès commercial et valut à sa carrière un second souffle.

Être une femme fatale ne la rendait pas moins intéressée à la politique. Lorsqu’elle apprit la décision du roi Édouard VIII d’abdiquer pour épouser la divorcée Wallis Simpson, elle affirma qu’elle se rendrait auprès du roi pour le séduire afin de le convaincre de rester sur le trône et ainsi sauver la monarchie britannique. L’histoire dit que son plan échoua lorsqu’elle fut arrêtée à la barrière.

Avec l’entrée des États-Unis dans la seconde guerre mondiale, Marlene prit résolument position contre le nazisme et se joindra même à l’United Service Organizations (USO), faisant la tournée des troupes avec d’autres vedettes et chantant pour les soldats de sa patrie d’adoption. Sa fille et biographe nous dit d’ailleurs qu’elle était prête à tout donner à la cause, y compris son corps. Après tout, si un jeune homme de la campagne pouvait avoir la chance de passer la nuit avec une vedette de cinéma ne serait-ce qu’une fois avant de sacrifier sa vie sur le champ de bataille, n’était-ce pas là une vie qui avait valu la peine d’être vécue ?

De retour à Hollywood, elle joue avec réticence dans La Scandaleuse de Berlin (1948) de Billy Wilder, n’aimant pas être associée au parti national socialiste de sa terre natale, mais Wilder lui laissa l’opportunité de montrer son côté comique, ce qui lui fit accepter le rôle.

En 1950, elle joue dans Le Grand Alibi (1950) d’Alfred Hitchcock, pour lequel son amie Edith Piaf lui « prête » sa chanson, La vie en rose, qu’elle interprète habillée de Dior. Une belle preuve de son amour pour tout ce qui est français, non ? Et on ne parle pas seulement de Jean Gabin, avec qui elle eut une importante relation.

Avec la cinquantaine et les offres de rôles diminuant, Marlene réinvente sa carrière pour aller se produire en chanson à Las Vegas. Dès 1953, c’est au Sahara Hotel qu’on peut assister à ses prestations. Retrouver un public de cabaret lui redonne vie. Elle aimait être aimée. Accompagnée de Burt Bacharach, son dernier amant en liste (on en a perdu le compte), elle débute en 1960 une tournée mondiale. Elle présentera son spectacle en Europe, mais aussi en Israël et en URSS. En 1967, elle triomphe à Broadway, obtenant l’année suivante un prix Tony honorifique.

Marlene Dietrich, 1963

Après une chute dans la fosse de l’orchestre en 1973 due à un abus d’alcool et une seconde chute à l’Opéra de Sydney en 1975, sa carrière au Music-Hall prend fin. Elle jouera dans un dernier film, C’est mon gigolo en 1978, avant de se cloîtrer dans son appartement parisien, restant alitée et ne recevant que la visite de sa fille et de quelques amis proches.

Elle s’éteint en 1992 à l’âge de 90 ans. Quoique ses obsèques furent célébrées à Paris, elle est enterrée à Berlin, non loin de sa mère. En 2001, lors d’une célébration pour son centenaire, on apprend qu’elle se serait probablement suicidée en avalant une large quantité de somnifères.

En 1993, l’état allemand réussit à racheter l’ensemble des biens de cette grande actrice, incluant 3000 vêtements, 1000 pièces de sa garde-robe, 16 500 photographies, des documents écrits, des affiches de films, des meubles, des bagages, etc. Le tout est entreposé et exposé au Musée de cinéma et télévision de Berlin.

Pour en savoir plus :

Marlene Dietrich – Wikipedia

Marlene Dietrich – IMDB

La vie et l’oeuvre de Marlene Dietrich racontées par A. Lavoie

Marlene Dietrich : No Angel – A Life of Marlene Dietrich

Musée de cinéma et télévision de Berlin

Evie B. Sweet

17 novembre 202217 novembre 2022

FredLaisser un commentaire

Yvonne de Carlo : de la reine du Technicolor à Lily Munster

Bonjour les PULPies ! Pour le mois d’octobre, et donc d’Halloween, j’ai eu envie de vous présenter une pin-up classique qui marque toujours l’imaginaire grâce à son rôle de matriarche vampire et qui aurait eu 100 ans cette année.

Margaret « Peggy » Yvonne Middleton nait le 1er septembre 1922 à Vancouver (Colombie-Britannique, Canada). Son père, William Middleton, est un vendeur, ou plutôt un escroc) originaire de la Nouvelle-Zélande qui avait toujours une combine. Sa mère, Marie De Carlo, a vu le jour en France d’un père Sicilien et d’une mère Écossaise. Lorsque Peggy a 3 ans, William abandonne la famille. Marie trouve du travail, vivant avec sa petite fille en alternance dans de petits appartements et chez ses parents. Ces derniers, très religieux, éduqueront leur petite fille dans le respect du bon Dieu. Le rêve de Marie étant de devenir danseuse avant de devenir mère à 19 ans, elle ignorera le désir de son enfant de devenir chanteuse pour la pousser plutôt vers le ballet, afin que Peggy devienne ce qu’elle-même n’avait pu être.

Dès 1937, sa mère, convaincue que Peggy a ce qu’il faut pour devenir une vedette, l’emmène à Hollywood afin de tenter sa chance. Après quelques mois, leur visa expiré, elles doivent rentrer au Canada. Elles reviendront ainsi à deux autres reprises à Los Angeles afin de permettre à Peggy d’avoir la carrière qu’elle mérite. En 1939, alors qu’elle est à Vancouver, elle combine son deuxième prénom avec le nom de jeune fille de sa mère pour apparaître sous le nom de scène Yvonne de Carlo. Alors élève de l’école de danse June Roper, elle commence à se produire dans différentes boîtes de nuit de la ville et se découvre à travers un autre style de danse que le ballet.

Yvonne et sa mère, Marie.

En 1940, de retour en Californie et participant à divers concours de beauté, elle termine 2e au concours de Miss Venice et 5e au concours de Miss Californie. Un agent la remarque enfin et l’envoie passer une audition au Earl Carroll Theatre. M. Carroll est prêt à l’engager, mais demande à la voir en privé dans son bureau afin qu’il puisse inspecter ses atouts en haut de la ceinture. Le duo mère-fille quitta le théâtre, outrées après que Marie ait balancé une chaise à M. Carroll. Une nouvelle audition au Florentine Gardens lui permet enfin d’obtenir un travail de danseuse pour la troupe du restaurant. Rapidement, le propriétaire, Nils Granlund, lui offre un numéro de danse solo qui s’avéra être fort populaire (et qui était plus burlesque qu’autre chose) où elle retire des voiles peu à peu pour finir en bikini avant qu’un homme dans un costume de gorille ne vienne l’enlever. Lorsqu’elle est à nouveau déportée au Canada quelques mois plus tard, Granlund s’en mêle et peu de temps après, Yvonne est de retour à Los Angeles avec un contrat de travail. Cette fois, elle est là pour rester.

Toujours en 1940, Yvonne prend la vedette (non-créditée) d’un premier court métrage musical, The Pearl of Bagdad. Soudainement décidée à devenir vedette de cinéma, elle quitte le Florentine Gardens, se trouve un agent et obtint le rôle (toujours non-crédité) d’une baigneuse dans le film de série B Harvard, here I come (1941).

Avec l’entrée des États-Unis dans la 2e Guerre Mondiale, Yvonne et d’autres danseuses du Florentine Gardens sont invitées par Bob Hope à participer à son spectacle de tournée des troupes Américaines. Yvonne devient rapidement l’une des pin-up préférées des soldats qui lui écrivent des lettres par milliers. Elle fait de son mieux pour répondre à un maximum de missives sans pour autant réussir. Par contre, elle conservera chacune de ces lettres toute sa vie durant, affirmant qu’elles lui étaient toutes précieuses.

En 1942, sa carrière au cinéma commence à décoller. Elle signe un contrat avec Paramount et apparaît (bien sûr non-créditée) dans une vingtaine de film avant qu’on ne mette brutalement fin à son contrat en 1944. Puis, en 1945, elle est choisie parmi 20 000 jeunes filles pour le rôle de Salomé dans Les Amours de Salomé, ce qui lui vaudra le titre de Plus Jolie Fille du Monde. Universal n’attend pas et lui offre un contrat.

Salomé

Elle jouera dans plusieurs films d’aventures exotiques et westerns en Technicolor, tel La Taverne du cheval rouge (1945) et Schéhérazade (1947), d’où son surnom de Reine du Technicolor.

La jeune fille autrefois puritaine ne l’était plus, et tandis que son étoile montait, ses amants eux s’enchainèrent. Elle eut quelques rendez-vous avec le milliardaire Howard Hughes, mais mit fin à leur relation lorsqu’il devint clair qu’il n’avait aucunement l’intention de l’épouser. Puis il y eut le Prince Abdul Reza Pahlavi d’Iran avec qui elle entretint une liaison sporadique pendant 5 ans. Sans oublier les acteur Robert Stack et Burt Lancaster.

Les Dix Commandements

Au milieu des années ‘50, Cecil B. DeMille la choisit pour le rôle de Séphora, l’épouse de Moïse (joué par Charlton Heston) dans son film Les Dix Commandements (1956), une reprise de son film du même nom de 1923. C’est sur ce plateau que débute pour Yvonne sa relation avec le cascadeur Bob Morgan qu’elle avait précédemment rencontré sur le plateau de Amour, fleur sauvage (1955). Ils se marièrent le 21 novembre 1955 à Reno dans le Nevada, et auront deux fils : Bruce et Michael. Yvonne adoptera aussi la fille de Bob de son précédent mariage, Bari.

Yvonne de Carlo et Bob Mrgan

Malheureusement, il ne faut que quelques années pour que les époux ne s’entendent plus, Robert jalousant particulièrement le succès de sa femme. Après 5 ans d’union, Yvonne considère déjà le divorce, mais en 1962, tout bascule lorsque Bob est blessé pendant le tournage de La Conquête de l’Ouest. Renversé par un train, il est amputé d’une jambe. Son épouse restera consciencieusement à ses côtés pendant son séjour à l’hôpital et les mois que dureront sa rééducation. Ils intenteront une poursuite de 1.4 million de dollars contre MGM considérant le handicap permanent de l’ancien cascadeur.

Yvonne dût mettre sa carrière sur pause pendant tout le temps où elle s’occupait de la convalescence de son mari, mais étant maintenant responsable de subvenir seule aux besoins de sa famille, elle sent la pression de trouver du travail. Son ami John Wayne, choqué de l’histoire avec MGM, lui offrira bien un rôle dans son film Le Grand McLintock (1963), mais Yvonne a besoin d’un revenu plus stable.

The Munsters

En 1964, sa chance tourne enfin : Universal, l’invite à venir auditionner pour le rôle d’une vampire pour une nouvelle série télévisée noir et blanc, Les Munsters. Yvonne devient ainsi la matriarche de la famille de monstres la plus populaire de la télé, Lily Munster. L’émission eut un succès monstre (jeu de mot volontaire) et Yvonne s’avéra être la parfaite maman de télévision. On renouvellera la série télé pour une deuxième année, qui elle ne s’avéra malheureusement pas aussi populaire. Tentant de rehausser l’image de la monstrueuse famille, on les met en vedette en 1966 dans Frankenstein et les Faux-monnayeurs, un long métrage en couleur. Malheureusement, la série ne reprend pas après le film, ayant perdu la bataille des ondes au profit d’une nouvelle émission toute en couleur, Batman (1966).

Heureusement pour Yvonne, sa carrière ne s’arrêta pas là. En plus de jouer de petits rôles dans plusieurs films avec plus ou moins de succès ou d’être la vedette invitée dans certaines émissions de télévision (comme Bonanza par exemple), elle se retrouvera sur Broadway en 1971 dans le spectacle à succès Follies de Stephen Sondheim (qui sera présenté 522 fois). Une des chansons qu’elle y interprète « I’m still here » deviendra son hymne et elle la chantera tant dans des émissions de variété que lors de ses prestations musicales dans des discothèques ou sur des bateaux de croisières.

En 1974, elle divorce enfin de Bob Morgan. Sa liberté retrouvée, on la retrouve au grand et au petit écran, entre autres dans Une Affaire de Famille, Le signe de Zorro, Racines et Elle écrit au meurtre, sans oublier sa dernière prestation en tant que Lily Munster en 1981 dans Munster’s Revenge. Elle jouera même avec Sylvester Stallone dans L’embrouille est dans le sac (1991).

Yvonne et son fils

En 1993, sa mère Marie est emportée par un cancer. Puis, en 1997, son fils cadet, Michael, qui souffrait de convulsions, décède à l’âge de 40 ans. En 1998, c’est Yvonne qui subit un AVC, mais par chance, elle s’en remettra à 98%. Elle finira ses jours résidente de la Motion Picture & Television Country House and Hospital où un une insuffisance cardiaque l’emportera le 8 janvier 2007.

Un jour, son fils Bruce lui a demandé à propos de sa carrière : « Était-ce le destin, la chance, la préparation ou quoi d’autre encore ? » ; avec plus de cinq décennies d’expérience dans le milieu, Yvonne lui répondit : « N’est-ce pas du pareil au même ? »

P.S. Si vous passez un jour à Los Angeles, sachez qu’Yvonne De Carlo possède deux étoiles sur la Hollywood Walk of Fame : une pour sa carrière au cinéma et une pour son travail à la télévision.

Pour en apprendre plus :

The Untold Truth – Yvonne De Carlo ( Lily Munster )

Yvonne De Carlo – Documentary

L’encyclopédie Canadienne – Yvonne De Carlo

Evie B. Sweet

20 octobre 202213 octobre 2022

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Il est enfin de retour,  le challenge du moi de mai tant attendu par pas mal d’entre nous, sur instagram ! Le #thevintagefashionchallenge … mais qu’est-ce que c’est ? Introduisez dans la petite loupe, sur instagram, le hashtag ci-dessus et régalez-vous ! Trois instagrameuses, depuis quelques années consécutives, nous propose un challenge journalier.  Il se… Lire la Suite →

29 avril 2022

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