La fermeture ÉCLAIR, toute une histoire

Après l’histoire du corset dans ses grandes lignes, j’ai décidé de m’adresser à tous les fans de mode vintage authentique.

Mise en situation : vous flânez sur un groupe de vente de vêtements d’occasion quand soudain, coup de foudre : THE robe.

Légèrement plissée, un joli col lavallière … Mais, de quelle année est-elle?

Même si ce n’est pas un affront pour vous de porter une pièce 80’s au look années 40 (personne n’ira fouiller sous vos jupons pour vérifier l’étiquette), la pièce authentique reste le rêve de la coquette pin’up comme de la vintageuse aguerrie. Pas seulement pour l’esthétique, mais aussi pour l’émotion qu’elle procure quand on imagine toutes les choses dont ce vêtement a pu être témoin.

Alors comment reconnaître la pièce vintage et la dater?

Le diable est dans les détails, voici leurs histoires. Dum Dum !

La fermeture-Eclair

Inventée par un ingénieur américain au début du siècle il fallut attendre les années 30 pour leurs premières conceptions en série dans les usines Suisses Riri encore en activité de nos jours.

Parallèlement en 1925 en France, on conçoit la fermeture à glissière Vitex par l’entreprise grenobloise Achile Raymond (qui a également fait fortune pendant la première guerre mondiale en équipant les uniformes militaires de ses boutons pressions). Elle ne produit plus depuis 1955.

Toujours en France, à Rouen, la marque commerciale « Fermeture Eclair », propriété de la société française Eclair Prym se lance à la même année dans la fabrication de la glissière. Non ce n’est pas une erreur, Fermeture-Eclair devrait être écrite avec majuscules puisqu’il s’agit d’une marque déposée au même titre que Scotch. Nous devrions donc parler plus communément de fermeture à glissière. Là n’est pas le sujet mais vous pourrez le placer dans une conversation en société tout en pensant à moi. Ne me remerciez pas.

Vous l’aurez compris les fermetures Eclair n’apparaissent pas dans le secteur de la mode avant les années 20. Cependant, considérées comme vulgaire à cette époque, elles n’étaient présentes que les pantalons pour homme et les vêtement enfant. Et oui, un vêtement trop rapide à retirer indique forcement que la femme qui le porte se déshabille facilement… Je vous laisse méditer.

A la fin des années 30, la scandaleuse glissière sera malicieusement cachée dans les coutures latérales des tenues de ces dames.

1950 c’est la libération ! Notre fermeture est enfin acceptée ! Alors pleinement utilisées dans la confection féminine, elle tend à se déplacer à l’arrière du vêtement, sur la couture centrale même si ce n’est pas encore une généralité.

La mode des 60’s est résolument la fermeture au milieu du dos. Lors de cette même décennie, le plastique entre dans sa conception puis le nylon en 1968, remplaçant le métal qui s’est raréfié après la seconde guerre mondiale.

Depuis les années 70, les fermetures en plastique sont une majorité que l’on repère sur tous les vêtements fabriqués en masse.

Un récapitulatif :

1930-1940 : Zip sur le côté

1950-1960 : Zip au milieu du dos

1960-1970 : Zip centré sur le dos

Bien entendu, aucune généralité, car il faut prendre en compte qu’à l’époque les femmes gardaient longtemps leurs vêtements et qu’ils étaient réalisés à la main. Il n’est donc par rare qu’au cours de sa vie le vêtement ait subi des transformations ou tout simplement qu’il ait été confectionné par une couturière audacieuse ! Cependant ces quelques points ajoutés à d’autres indices que je vous révélerai prochainement peuvent vous donner de précieuses indication sur l’origine et l’époque de votre trouvaille vintage.

Angeline The Trust Maker

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