Hey les PULPies ! C’est Minnie Froufrou. Je vous dévoile de mes jupons aujourd’hui le portrait d’une fabuleuse artiste performeuse burlesque : Petula Goldfever !
J’ai eu le plaisir de la rencontrer lors des premiers cours qu’elle a pu donner en créant Amiens Burlesque, elle m’a aidée à m’épanouir dans cet art, en me donnant confiance en moi et à me perfectionner. Elle m’a fait l’honneur de m’impliquer encore plus dans l’association et auprès des femmes, en proposant des ateliers lors desquels je partage mes conseils en esthétique rétro. Je suis également fan de son numéro « le gorille » tellement graou graou ! Elle est l’archétype de l’actrice des films de l’âge d’or hollywoodien, blondeur candide et sourire fatale.

Bonjour Petula ! Merci beaucoup d’avoir accepté de répondre à mes questions pour PUL&P. Pour commencer pourrais tu te présenter à nos PULPies?
Je suis Petula Goldfever, maîtresse de cérémonie et artiste burlesque.
A 33 ans j’ai décidé de tout quitter (ma carrière de prof, ma région natale) pour vivre de la scène, et je ne regrette pas mes choix. Je préfère coller des strass que des élèves.
Où puises-tu l’inspiration pour créer tes shows?
Mes influences sont diverses et variées. Je suis très inspirée par le cinéma américain et les actrices des années 30 à 50, mais également par de grands artistes burlesques (au sens latin du terme) : Charlie Chaplin, Goldie Hawn, Miss Piggy…
Ce qui m’importe dans la création d’un show, c’est le concept. J’essaye de concentrer mon numéro sur une seule idée, et que le numéro tourne autour de cette idée. C’est assez fastidieux dans l’écriture, mais j’espère qu’ainsi mes numéros ont du sens et ne sont pas juste esthétiques.
Le deuxième élément capital à mon sens est l’effet de surprise. Mon travail est de l’entertainment, je cherche donc à surprendre et étonner à chaque fois.
Le beau pour le beau, je le laisse à d’autres artistes qui font ça merveilleusement bien, ce n’est pas ma tasse de thé.
Si tu devais choisir le souvenir de ta carrière le plus marquant, lequel serait il?
Travailler sous la direction de Joseph Bouglione. Etre choisie pour mes numéros, monter sur scène pour plus de 70 représentations dans un dîner spectacle en Allemagne était une reconnaissance professionnelle inattendue. Je n’avais pas postulé mais j’ai tout de même été contactée pour deux de mes numéros, dont celui du Gorille. Quelle joie ! Adieu le syndrome de l’imposteur, c’était une formidable façon de me conforter dans mon changement de vie.
Il y a 3 ans Amiens Burlesque a vu le jour, pourquoi cette envie de créer cette école? A qui s’adresse t’elle?
Quand j’ai voulu prendre des cours d’effeuillage burlesque, il n’existait absolument aucune école en Picardie, ni même dans les Hauts-de-France. Heureusement j’avais le permis et une voiture, et j’en ai fait des kilomètres pour me former sur Paris ou en Belgique.
Quelques années plus tard, le burlesque était toujours méconnu en Picardie, et je me suis dit qu’il fallait remédier à la situation. Le burlesque m’a tellement apporté que je tenais à faire découvrir cet art libérateur et jubilatoire à d’autres femmes.
Au-delà de l’effeuillage, j’adore les looks rétro, par ailleurs liés au renouveau du burlesque aux USA dans les années 90. En proposant aux femmes des cours d’esthétique rétro (maquillage et coiffure), l’association leur offre des outils pour reprendre confiance en elles et bâtir un personnage fort.
Aujourd’hui l’école compte plus d’une cinquantaine d’adhérentes, âgées d’une vingtaine d’années à plus de cinquante ans. Toutes ne viennent pas pour les mêmes raisons : certaines veulent se réconcilier avec leur corps, d’autres se lancent le défi de la scène… l’important est que chacune s’amuse et se rende compte que ce qui est sexy, ce n’est pas d’être mince ou voluptueuse, parée de plumes ou nue comme un ver, c’est de dégager de l’assurance. Et ça, ça s’apprend.
Des projets, perso ou avec Amiens Burlesque, à plus ou moins long terme dont tu peux nous parler ?
Nous avons de beaux projets avec Amiens Burlesque… déjà un calendrier qui va sortir pour 2020…. Nous avons transformé et mis en scène des femmes qui n’ont jamais posé, et j’ai hâte de faire découvrir le résultat.
De plus, les élèves de l’école sont de plus en plus motivées, et cette saison elles seront nombreuses à présenter un numéro solo pour le spectacle de fin d’année.
De mon côté, j’espère terminer 2 nouveaux numéros en 2020, même si je serai moins présente sur scène… et oui je serai bientôt une maman burlesque ! J’ai toutefois de très belles dates en perspective, en Suisse en février, ou plus proche de Paris la convention de tatouage Girl’Ink les 28 et 29 mars 2020 à Ozoir-la-Ferrière (77). Après avoir présenté l’évènement durant 3 années, je serai cette fois-ci sur scène pour m’effeuiller.
Dans les années à venir, j’aimerais mettre l’accent sur la présentation (c’est comme ça que j’ai commencé), et sur la création d’accessoires de scène (il va bien falloir que ce CAP broderie obtenu en cours du soir me serve à quelque chose !).
Pour finir c’est l’instant promo et mot de la fin, tu as carte blanche !
L’instant promo ? Contactez-moi pour une photo dédicacée, je les offre à toutes les lectrices et lecteurs de PULP avec le code « j’aime les blondes », vous n’aurez qu’à fournir une enveloppe timbrée ! Ça va comme promo ? On peut boire un coup maintenant ?
11 RUE DES ROSES 75018 PARIS +33 (0)6.51.48.28.14
www.petulagoldfever.com * petula.goldfever@gmail.com
Propos recueillis par Minnie Froufrou rédactrice pour PUL&P.
Photos Eve Saint Ramon, Didier Bonin, Valentine Photographies, Lwood et Ralf Schütt.
Publié par