
Vous avez sans doute déjà vu ses motifs sur des vêtements ou sur du mobilier sans vous douter de qui il s’agissait.
Pourtant, Lucienne Day fut une des créatrices les plus influentes des années 50-60 et l’une des premières britanniques à travailler comme designer textile !
Née en 1917, d’une mère anglaise et d’un père belge (Dulcie et Félix Conradi), elle rejoint la Croydon School of Art à 17 ans où elle développe son goût pour l’impression textile puis le Royal College of Art. C’est là qu’elle rencontre son mari Robin Day, lui aussi designer.
Au début des années 1940, dans leur appartement londonien, ils installeront leur premier atelier : Lucienne en tant que designer textile tandis que Robin créera du mobilier.
Avec la guerre, les restrictions sur le textile l’empêchent de travailler durant plusieurs années mais sa carrière se lance dès la fin de celle-ci.

L’œuvre qui la révèle est “Calyx », créée en 1951 pour l’entreprise Heal. Les dirigeants sceptiques au départ, ne lui avaient réglé que la moitié des 20£ que Lucienne avait demandées pour le design. Ils lui versent finalement les 10£ restantes une fois que le motif remporte la médaille d’or de la Triennale de Milan et l’Award du Design.
Elle crée au même moment trois modèles de papiers peints pour le Festival of Britain.

Suite à ce succès, Heal lui commande six nouveaux modèles de tissus par an pendant 25 ans. En parallèle, elle travaille avec d’autres entreprises que ce soit pour du textile, du papier peint, de la céramique, des tapis…
Ses modèles inspirés de l’art abstrait mêlent parfois figures géométriques et nature comme « Dandelion Clocks » (1953), « Herb Antony » (1956), « Sequoia » (1959) ou encore « Poinsettia » (1966).


À partir des années 70, elle change complètement de style et se réinvente en créant des « silk mosaics » , des carrés de soie assemblés tels une mosaïque qui en font de véritables œuvres d’art textile. Elle continuera jusqu’en 2000 où elle prendra sa retraite.













