Raphaël Laurand photographe ou la chimie de l’émotion.

Par Dita Von Frite

C’est en interviewant Fauva Lipstick 2ème dauphine Miss Pin Up France 2019 que j’ai découvert le travail de Raphaël Laurand. J’ai été charmée par la sincérité de son travail, son authenticité. J’ai eu envie de vous faire découvrir ce photographe avant les fêtes car à mon sens offrir un shooting c’est offrir un vrai beau souvenir. Il nous explique sa démarche et le processus qu’il emploie.

Bonjour Raphaël, pourriez-vous m’expliquer votre démarche ?

Ma démarche pourrait se résumer en un mot : l’authenticité. L’ambrotype est un procédé de 1854 qui permet de faire des « photographies » dans le sens premier du terme : chaque photographie est unique, prise directement sur plaque de verre.

Je fabrique moi-même ma chimie, qui permet de rendre les plaques de verres sensibles à la lumière. Il faut compter 40 minutes pour faire un portrait, temps qui permet aussi de discuter avec la personne pour mieux la connaitre.

Une fois la photographie prise, il y a le moment toujours magique de son apparition, moment que j’ai toujours plaisir à partager. Cette manière de faire de la photographie crée un émerveillement et en plus du plaisir que me procure la technique en elle même, je trouve ça simplement beau de voir les personnes s’émerveiller devant leur image.

Mes thématiques préférées sont l’humain, l’authenticité, le charme et l’élégance. Les plaques sont donc un support qui se prête bien au thème particulier des Pin-Up , c’est à la fois « vintage » et élégant.

Comment en êtes-vous arrivé à la photographie?

J’ai toujours baigné plus ou moins dans la photographie: petit, j’observais mon père, un photographe passionné qui développait et tirait lui même ses photographies argentiques. Mais c’est au moment où j’ai écrit une thèse de doctorat en théologie sur la création de l’Homme à l’image de Dieu que la photographie s’est véritablement imposée à moi. Toute cette réflexion sur l’image m’a conduit à mettre en pratique réellement la création d’image.

Avant je faisais de la peinture, je me suis alors mis à la photographie. J’ai naturellement commencé par le numérique qui m’a conduit à approfondir le traitement et la retouche d’image. Après 4 ans de pratique en amateur, j’ai fait les démarches pour être professionnel, c’était il y a 3 ans.

Le travail de la matière me manquait alors je suis assez vite passé à l’argentique , prise de vue, développement et tirage. C’est là que j’ai découvert le travail à la chambre photographique, qui est pour moi l’appareil photo par excellence.

Pour aller encore plus loin, j’ai alors appris à fabriquer mes négatifs. J’ai d’abord fait un stage pour apprendre à fabriquer les plaques de verre au gélatino-bromure d’argent. Ce pas décisif étant franchi, j’ai alors pu apprendre seul le collodion humide sur verre, procédé ancien que je rêvais de pratiquer depuis longtemps. Nous ne sommes que quelques passionnés en France à le pratiquer régulièrement. Le verre est une matière qui m’inspire.

Où travaillez-vous?

Je travaille chez moi, à Dossenheim sur Zinsel, près de Saverne. Je possède un studio et un labo qui ressemble à un atelier qui me permet toujours d’expérimenter et d’approfondir.

Comment peut-on vous joindre ?

J’ai un site internet: http://www.raphaellaurand.fr , je suis aussi présent sur facebook: Raphaël Laurand photographie ou sinon simplement par mail: laurand.raphael@gmail.com ou par téléphone. Ne pas oublier que mon nom de famille « Laurand » s’écrit bien A.N.D à la fin 🙂 .

Quels sont vos tarifs?

On peut trouver mes tarifs sur mon site à la page « prestations ». Pour le portrait seul ou à plusieurs (jusqu’à 4 personnes), ça dépend de la taille de la plaque. En cette période de Noël je fais une offre à 80 euros la plaque 18×24 cm. Grâce à un labo portatif, je peux aussi me déplacer pour des événements genre festivals.